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Cœur artificiel Carmat: l'hypothèse d'un "court-circuit"

Le professeur Alain Carpentier, père du coeur artificiel que développe aujourd'hui la société Carmat.

Le professeur Alain Carpentier, père du coeur artificiel que développe aujourd'hui la société Carmat. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

L'inventeur du cœur artificiel, le professeur Carpentier, impute la mort du premier patient transplanté à un "court-circuit", dans le JDD ce 16 mars. Carmat, qui fabrique la prothèse, parle de simple "hypothèse".

Le tout premier transplanté cardiaque avec la prothèse bioprothétique Carmat s'appelait Claude Dany, annonce le Journal du Dimanche ce 16 mars. Il a vécu 74 jours avec son cœur artificiel, avant de décéder. Dans le même journal, le professeur Alain Carpentier, père du cœur artificiel, attribue la mort de celui qui était traité sous l'identité de "M. Gilda" à un "court-circuit".

"La mort n'est pas liée à une complication du malade", souligne le praticien, mais "le cœur s'est arrêté brusquement. Il y a eu un court-circuit. Cela a entraîné un arrêt cardiaque, identique à celui que peut présenter un cœur naturel pathologique".

Cette explication n'est qu'une "hypothèse qui est en train d'être étudiée" répond la société Carmat, qui conçoit le cœur artificiel, ce 16 mars sur la chaîne d'information en continu I-Télé.

Pas de nouvelles implantations pour le moment

La chaîne affirme qu'il n'y aura aucune nouvelle implantation de coeur artificiel tant que l'arrêt de celui qui avait été implanté pour la première fois chez ce patient de 76 ans n'a pas été expliqué.

"L'essai continue mais il n'y aura pas de nouvelle implantation tant que la solution au problème n'aura pas été découverte", affirme la même source à I-Télé.

Au lendemain du décès le 2 mars du premier implanté, Carmat avait annoncé maintenir son programme d'essais qui comprenait quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance".

Le programme d'essai "n'est pas du tout remis en cause puisque le concept général est validé", précisait alors le professeur Latrémouille qui avait pratiqué l'intervention.

La famille de Claude Dany, elle, fait part de son souhait que l'expérience se poursuive. Elle raconte dans l'hebdomadaire que l'identité du malade avait été tue à la demande du fabricant de la prothèse et de l'équipe médicale pour "protéger" la famille, et "éviter les fuites".

N.G. avec agences