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Coeur artificiel: Carmat envisage une nouvelle implantation "dans les prochaines semaines"

Le premier coeur artificiel avait été transplanté en décembre sur le patient.

Le premier coeur artificiel avait été transplanté en décembre sur le patient. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Alors que le patient ayant reçu l'implantation du premier artificiel pourrait être décédé en raison d'un court-circuit, Carmat, son fabricant confirme la poursuite des essais cliniques, ce lundi 17 mars. Une nouvelle implantation aura ainsi lieu dans les prochaine semaines.

Carmat tente de calmer le jeu. Dans les colonnes du JDD du 16 mars, le professeur Alain Carpentier, père du cœur artificiel que développe aujourd'hui la société, impute le décès du patient ayant bénéficié du premier cœur artificiel à "un court-circuit" qui aurait ensuite entraîné un arrêt cardiaque.

Ce lundi 17 mars, Carmat répond en publiant un communiqué dans lequel elle indique qu'elle poursuivra les essais cliniques sur son cœur artificiel "une fois que l'analyse de données issues de l'arrêt du premier cœur sera terminée".

Philippe Pouletty, le co-fondateur du groupe a, en conséquence, indiqué qu'une nouvelle implantation pourrait être effectuée "dans les prochaines semaines".

Un nouvel essai dépendra de "la conjonction de la disponibilité d'un malade qui répond aux critères et (de) la fin de l'analyse par les ingénieurs de Carmat et les cliniciens, disons probablement dans quelques semaines", a-t-il continué.

Il n'empêche: à l'ouverture de la Bourse, ce 17 mars, le titre Carmat perdait 7,6%.

Interactions complexes

Revenant sur l'implantation du premier coeur artificiel, Carmat argue que "du point de vue de la société, la première implantation dans un essai où le critère de succès était 30 jours est probante, avec 74 jours de survie", argue-t-elle. Agé de 76 ans, le patient avait bénéficié du cœur artificiel de Carmat en décembre 2013 avant de s'éteindre en février.

Quant à la thèse du court-circuit, Carmat n'y fait pas référence explicitement mais indique qu''il n'y a pas encore d'explication unique aujourd'hui, seulement des hypothèses qui seront ou non confirmées dans les prochaines semaines, par des experts internes et externes''. "

Les interactions entre l’organisme très affecté d’un patient en insuffisance cardiaque terminale et la prothèse sont des éléments complexes", fait-elle valoir.

J.M. avec AFP