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Commandes de Rafale: "Il y a d'autres pays dont on ne parle pas" assure le patron de Dassault Aviation

Invité sur le plateau de 12H, l'Heure H, Eric Trappier est revenu sur l'excellente année 2019 de son groupe, dopée par les livraisons de son avion star, le Rafale. S'il attend encore les confirmations de la Suisse et de la Finlande, il poursuit aussi des négociations avec des pays du Moyen-Orient et d'Asie.

Un chiffre d'affaires historique pour Dassault Aviation en 2019: 7,3 milliards d'euros, bien aidé par les livraisons des Rafale à l'Egypte, le Qatar et l'Inde. Et si l'année 2020 devrait être plus calme en matière de livraisons, (pour des raisons de calendrier), elles devraient repartir l'année d'après.

Mais le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, prépare le reste de la décennie. "En Suisse et Finlande (…) on attend des résultats de choix en 2021" explique-t-il sur le plateau de 12H, l'Heure H. En l'occurrence, Berne pourrait commander une trentaine de Rafale et Helsinki une soixantaine d'appareils. "Ce sont quand même des contrats très significatifs" souligne-t-il.

La réussite du Rafale a donné des idées

L'autre grand contrat, c'est l'Inde, qui a déjà commandé 36 exemplaires. Mais ce n'est qu'un début.

"Il faut être patient" prévient Eric Trappier. "Les Indiens d'abord ce qu'ils veulent, c'est recevoir les avions. On a commencé à livrer ces avions, on forme les pilotes en ce moment même en France. Et les avions partiront en Inde à l'été".
Surtout, "nous travaillons déjà en parallèle sur un nouvel appel d'offres de 110 avions, qui nous a été envoyé par l'armée de l'air indienne" rappelle-t-il. "On y croit beaucoup à ce partenariat." Reste donc à attendre la réponse indienne. "Ça peut être demain, comme ça peut être en 2021" prévient le PDG.
Mais ce n'est pas tout. "Il y a d'autres pays dont on ne parle pas" affirme Eric Trappier. "La réussite du Rafale au Moyen-Orient et en Inde a donné des idées à des pays plus lointains : d'autres pays du Moyen-Orient, d'autres pays en Asie sur lesquels nous travaillons."

Concernant le calendrier, le patron de Dassault Aviation se veut prudent. "L'information viendra quand on aura percé dans ces nouveaux pays. Pour l'instant, on est dans les prospections."

Thomas Leroy