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Comment Airbus s'apprête à tailler dans ses effectifs

Airbus Group et Airbus vont fusionner d'ici à 2017

Airbus Group et Airbus vont fusionner d'ici à 2017 - Rémy Gabalda - AFP

La CFTC chiffre pour le moment à 780 le nombre de destructions de postes, FO à 1.000. Selon Les Échos, les services liés à l'innovation seraient les plus touchés.

Qui dit réorganisation dit souvent réduction d'effectifs. Et il semble bien qu'Airbus n'y fasse pas exception. Le 30 septembre dernier, le géant européen de l'aéronautique annonce une réorganisation d'Airbus Group. La tête de pont du groupe va fusionner avec Airbus, la division d'aéronautique civil du groupe.

"Cela impactera la façon dont l'entreprise et ses employés fonctionnent. Une structure souple et un processus de décision rapide sont des prérequis pour réussir la transformation digitale", fait alors valoir Tom Enders, le numéro un du groupe.

Les suppressions de poste auront en particulier lieu à Suresnes (92), dans la banlieue parisienne, et à Ottobrunn, près de Munich, où travaillent 1.200 personnes environ au total, selon les syndicats, et dans une moindre mesure sur le site aviation d'Airbus à Marignane près de Marseille

780 postes concernés

Ce dernier précise alors que le but de l'opération est aussi "d'éliminer les doublons" qui pouvaient exister entre les deux sociétés. Ce qui laisse évidemment entrevoir des suppressions de postes. On en sait un peu plus aujourd'hui.

Force Ouvrière a ainsi indiqué à l'AFP que "plus de 1.000" suppressions de postes étaient prévues.

Selon la CFTC, citée par les Échos ce mercredi 23 novembre, 780 postes sont, au total, concernés.

Le quotidien explique que les services les plus touchés par l'opération seraient ceux liés à l'innovation technologique: 400 postes sur un effectif total de 750. 100 postes seraient supprimés dans les services de communication ainsi que 75 sur la division Stratégie et Affaires internationales. Le tout devant générer une cinquantaine de millions d'euros d'économies.

D'autres fonctions seraient également menacées. Ce serait notamment le cas de la sécurité, l'informatique mais aussi des services juridiques.

Le recours éventuel à des licenciements secs serait une première dans l'histoire d'Airbus, qui emploie près de 140.000 personnes dans le monde. L'avionneur a déjà appliqué plusieurs plans de suppressions de postes, notamment en 2007-08, quand 5.000 emplois avaient été détruits, mais toujours avec des départs volontaires, en retraite ou des redéploiements au sein du groupe

J.M.