Comment Albin Michel guide les bibliophiles vers le numérique
Le numérique a révolutionné le livre, mais pas encore toutes ses catégories. Les beaux livres, ces ouvrages luxueux par les contenus et la qualité d’impression étaient un peu mis sur le côté de cette vague. Difficile de transposer un bel objet sur le numérique et d’inciter ces lecteurs à abandonner le papier. Difficile, oui, mais pas impossible pour Albin Michel.
L’éditeur lancera les 14 mars sa première collection de livres d’art en version numérique. Elle se compose pour le moment d'une dizaine d'ouvrages à lire sur tablette (iOS et Android), même sans connexion. Ainsi, lors des voyages en avion ou en train, on pourra désormais redécouvrir les versions numériques d’ouvrages de bibliophiles.
Des livres avec interviews et documentaires vidéos
Mais attention, il ne s’agit pas seulement d’ouvrages papier numérisés. Si les images publiées restent d’une qualité impressionnante, les lecteurs auront aussi accès à des vidéos (interviews et reportages) ainsi qu’à des portfolios inédits. Le "Paris" de la photographe Patricia de Gorostarzu est ainsi enrichi de contenus inédits comme 120 Polaroids, un clip vidéo et plusieurs portfolios.
Quant à l’ouvrage de Franck Tapiro (Pourquoi la vache qui rit ne pleure jamais), l’éditeur a ajouté des interviews de dirigeants (Christian Polge, président de Coca-Cola France, de Bruno Bich, président de Bic, et de Charles Beigbeder, fondateur de Poweo) et, en vidéo, le "décryptage génétique" de dix grandes marques françaises (Harcourt, Picard, Auchan, Weber…).
Côté prix, Albin Michel crée la surprise. Si le tarif des livres numériques classiques (roman, essai, biographie…) est calqué sur celui des versions papier, le livre d’art fait mieux pour attirer de nouveaux lecteurs. La version reliée du "Frida Kahlo par Gisèle Freund" coûte 24 euros, tandis que la nouvelle version numérique s’affiche à moins de 10 euros.