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Comment Burger King devient l'un des plus gros recruteurs en France

20.000 embauches d'ici 2020, Burger King est devenu un des plus gros employeurs de France.

20.000 embauches d'ici 2020, Burger King est devenu un des plus gros employeurs de France. - AFP - Anne-Christine Poujoulat

Après 4.500 embauches en 2016, la chaîne de restaurants compte recruter jusqu'à 6.500 personnes par an en CDI d'ici 2020. Chaque transformation de Quick en Burger King exige en effet le recrutement de 50 nouvelles personnes.

Les burgers créent-ils des emplois? Avec Burger King, on aurait tendance à le penser. La chaîne américaine de restaurants, revenue en fanfare en 2012 en France, compte en effet accélérer son déploiement en recrutant massivement. "20.000 emplois seront créés sur l'ensemble du plan 'Quick N'King 2020' pour nourrir notre appétit de croissance", explique Jérôme Tafani, le directeur général de Burger King France dans Le Parisien. Un chiffre qu'il avait déjà dévoilé sur BFM Business au mois de novembre dernier.

L'enseigne américaine, qui a déjà embauché en CDI selon ses propres estimations entre 4.200 et 4.500 personnes en 2016 devrait donc accélérer dans les trois prochaines années. La direction de Burger King estime en effet qu'en vitesse de croisière ce sont 6.000 à 6.500 personnes qui devraient être embauchées chaque année d'ici 2020. Absente du marché français il y a 5 ans à peine, la chaîne est en passe de devenir un des plus gros recruteurs de France en CDI. À titre de comparaison, Carrefour - le plus gros employeur de France - embauche aux alentours de 15.000 salariés en CDI par an. 

Comment la chaîne compte-t-elle s'y prendre? D'abord en ouvrant massivement des restaurants. Burger King, qui en compte aujourd'hui 110 dans l'Hexagone, a un objectif de 600 d'ici fin 2020. Près de 500 nouveaux restaurants en 4 ans, du jamais vu en France! Il ne s'agira pas seulement d'ouvertures de nouveaux fast food mais aussi de transformations de Quick en Burger King. Ainsi, sur les 120-130 nouveaux Burger King par an en France, 70 à 90 devraient être des conversions de Quick, enseigne rachetée en 2015.

30 salariés pour un Quick, 80 pour un Burger King

Des conversions très coûteuses (1,4 million d'euros en moyenne) pour lesquelles Burger King compte investir 500 millions d'euros sur 4 ans. Outre la transformation des restaurants, cette enveloppe comprend l'embauche massive de collaborateurs. Car les Burger King sont bien plus générateurs d'embauches que les Quick. Ces derniers comptent 30 salariés en moyenne contre 80 pour un restaurant de l'enseigne américaine, soit un gain net de 50 emplois par restaurant. Et lorsqu'il s'agit d'un nouveau restaurant, ce sont 80 à 100 emplois qui sont créés ex nihilo.

Des employés qu'il faut pouvoir recruter et former. En 2016, l'américain assure avoir formé entre 500 et 700 personnes, managers et directeurs. Des formations qui durent en moyenne 9 semaines pour les cadres des restaurants. Elles sont bien plus rapides en revanche pour les anciens équipiers Quick qui changent de casquette. Pour ces derniers, deux semaines suffisent pour apprendre les méthodes de la chaîne américaine. 

Des salaires pas mirobolants

Combien gagne un salarié de Burger King? Selon le site Indeed, les rémunérations au sein de l'enseigne américaine ne sont pas énormes pour des débutants. Un équipier de base gagnerait en moyenne 1.157 euros net par mois. Les managers seraient bien mieux lotis avec une rémunération moyenne de 1.738 euros par mois. Les gérants seraient eux à 1.855 euros et les directeurs à 3.083 euros. Il s'agit là des directeurs des restaurants en succursale qui appartiennent au groupe américain. Or aujourd'hui, 65 à 70% des restaurants sont en franchise, et l'objectif est de porter ce chiffre à 80% d'ici 2020, explique Burger King. Les propriétaires de Burger King franchisés gagnent bien plus puisqu'ils touchent une partie du bénéfice conséquent de leur restaurant. Le chiffre d'affaires moyen d'un Burger King en France est de 4 millions d'euros.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco