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Comment Carambar tente de rattraper le géant Haribo

Le géant de la confiserie français Carambar & co, qui regroupe notamment Poulain, Lutti ou encore Kréma, vient de sortir une sucette Carambar et table sur le "made in France" pour se démarquer.

"Le Carambar, c'est un des produits les plus transgénérationnels." Difficile de donner tort à Thierry Gaillard, PDG de Carambar & co. Le caramel au cacao, qui fête ses 66 ans, est devenu intemporel et se décline désormais en sucette. Une innovation sortie en avril dernier et qui entend séduire le public français, un peu sevré de bonbons pendant le confinement. "Il n'y a pas eu d'anniversaires, il n'y a pas eu de fête de l'école, il n'y a pas eu de kermesses…" se désole Thierry Gaillard sur BFM Business.

Son groupe, qui regroupe depuis 2017 plusieurs marques dont Poulain, Lutti ou encore Kréma, entend devenir un géant du secteur européen, et pourquoi pas, tenter de rattraper le leader, l'Allemand Haribo.

Made in France

Son crédo ? Le made in France. "C'est un challenge" reconnait Thierry Gaillard. "Evidemment qu'une partie de nos concurrents, chocolats ou bonbons, font fabriquer leurs produits à l'étranger (…) dans des pays à plus faible main d'œuvre. Donc c'est une bagarre au quotidien pour arriver à être compétitif, à faire de la qualité et en même avoir un coût de production raisonnable."

D'ailleurs, "le challenge n'est pas complètement gagné" reconnait le patron. Mais "on est au début de notre aventure, Carambar & co a trois ans d'existence donc on est plutôt au début qu'à la fin. On travaille avec nos équipes tous les jours pour faire des économies."

Bio, vegan...

"On essaye de valoriser le 'fabriqué en France', ce n'est pas évident" poursuit-il. "Après c'est une chasse aux coûts en permanence sur la chaîne de valeurs, de la création du produit jusqu'à sa commercialisation."

L'autre enjeu, c'est de s'orienter vers plus de naturel : du bio, du vegan, le tout moins sucré. Une orientation qui permet au groupe d'afficher un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros en France, pour 2019, sur un total d'environ 1,4 milliard d'euros pour le secteur. De son côté, Haribo contrôle 40% du marché contre seulement 26% pour le Français. La marche est encore haute…

Thomas Leroy