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Comment Cdiscount tente de limiter la pollution du e-commerce

Invité sur le plateau de Good Morning Business, le PDG du groupe, Emmanuel Grenier, est revenu sur les différentes décisions prises pour redorer l'image d'un secteur jugé très polluant.

Cdiscount se met au vert? Pas vraiment, mais le groupe français tente tout de même de limiter son empreinte carbone. Il faut dire que les géants du e-commerce sont régulièrement pointés du doigt : gâchis de cartons et de produits, livraisons par camions… "On ne peut pas opposer évolution de consommation, performance et responsabilités" reconnait Emmanuel Grenier, PDG de Cdiscount, invité sur le plateau de Good Morning Business, ce mercredi. Il s'agit donc "de faire en sorte que notre impact environnemental et notre impact Co2 carbone soit le plus bas possible."

Pour progresser sur cette thématique, le groupe s'est intéressé de près au "dispositif de livraison qu'on a avec les clients". Et "on a fait en sorte de minimiser cet impact-là" explique le patron.

Diviser par deux le nombre de camions sur les routes

"Cela commence d'abord dans l'entrepôt en ayant de nouvelles machines d'emballage, qui emballent exactement le colis à la taille du produit" détaille Emmanuel Grenier. "On a plus de 80% de nos colis qui sont comme ça et donc on a économisé plus de 30% de volume."

"La deuxième étape, c'est dans le camion" poursuit le PDG. "Un camion, on regarde souvent le taux de remplissage qu'on appelle au sol – c'est-à-dire, est-ce qu'on a mis assez de palettes? – mais on ne regarde jamais en hauteur. Donc maintenant on commence à charger en vrac les camions jusqu'au plafond. On regagne 30%." A la fin, "en deux, trois ans, on aura divisé par deux le nombre de camions sur les routes" assure-t-il.

Autre sujet, celui "du retour des produits", ceux qui sont abîmés ou qui sont tout simplement renvoyés par les clients. "Là, le sujet, c'est de revaloriser le produit. Evidemment, jamais ne le détruire, on a jamais détruit le produit" indique-t-il en référence à la polémique qui a visé Amazon, coupable de détruire ses produits pour éviter un stockage coûteux. Cdiscount préfère lui "donner une seconde vie" en partenariat avec l'association Envie qui répare et revend les produits sur son réseau.

Thomas Leroy