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Vie de bureau

Comment gérer un déjeuner en tête-à-tête avec son boss 

C'est une opportunité qui ne se présente pas tous les jours. Voici comment faire bonne figure au cours de ces deux heures qu'il va falloir passer les yeux dans les yeux.

Ce midi, vous n'irez pas au restaurant d'entreprise avec vos collègues. Aujourd'hui vous allez déjeuner avec votre boss… un rendez-vous qui n'est pas sans provoquer quelques inquiétudes. Pourtant c'est un déjeuner d'affaires comme un autre, avec ses quelques règles à respecter.

D'ailleurs est-ce lui qui a lancé cette invitation? Il peut vouloir vous recadrer comme vous annoncer une bonne nouvelle. Pas de panique, il faut suivre une unique règle: laissez-le parler en premier. Vous l'observez, vous l'écoutez et dans tous les cas, vous évitez les sujets trop personnels. Ce n'est pas le moment de vous livrer à des confidences sur votre vie privée ou sur les mesquineries de vos collègues: vous le regretterez tôt ou tard.

Mais peut-être est-ce vous qui êtes à l'initiative de ce repas? Si vous avez entrepris cette démarche, ce n'est certainement pas pour vous faire bien voir, mais bel et bien car vous avez quelque chose à dire. Attention, le temps de votre patron, comme le vôtre, est compté. Donc pas question que le silence s'éternise au cours de cette entrevue.

Il faut prévoir ce que l'on va dire. "Un déjeuner c'est une superbe opportunité pour faire passer des messages, de présenter de manière informelle ses projets d’évolution, ses idées pour l’entreprise...", explique un spécialiste en management.

Proposer un déjeuner ce n'est pas une avance

Reste que beaucoup de salariés hésitent à lancer une invitation. Pourtant, il est simple d'envoyer un mail en expliquant que l'on souhaiterait discuter de projets ou faire un point sur l'activité. Il faut terminer par "Seriez-vous disponible pour déjeuner dans le courant du mois de février ?". Il faut en effet proposer une date ouverte pour laisser le temps à votre manager de trouver un créneau disponible dans son agenda forcément surchargé.

Il semblerait que les femmes soient plus timides quand il s'agit de faire le premier pas. "Si mon boss est un homme, jamais je ne lui proposerais de déjeuner, j'ai peur qu'il interprète mal ou que ça jase", explique une chef économiste de 45 ans. Il faut arrêter l'autocensure, il est clair qu'un déjeuner professionnel ce n'est pas une avance.

Une fois à table, rappel des règles de base :

> Faites du mimétisme: si votre boss commande uniquement un plat, ne vous lancez pas dans un menu avec entrée-plat-dessert.

>Attention à votre choix: il faut bannir les plats en sauce. Spaghettis bolognaise, pâtes aux palourdes ou caille aux 5 épices …Si vos papilles seront à la fête, cela risque de ne pas être le cas pour votre cravate ou votre élocution.

> Prenez un plat de prix moyen, ce n'est pas le moment de se faire un repas gastronomique. Cela passera d'autant mieux si votre N+1 fait une note de frais pour payer l'addition.

Laure Closier édité par C.C.