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Transports

Comment la SNCF va drastiquement baisser les coûts du TGV d’ici 2021

La SNCF envisage de supprimer 100 rames

La SNCF envisage de supprimer 100 rames - LOIC VENANCE / AFP

L'entreprise publique envisage de réduire sa flotte d'une centaine de rames d'ici 2021 et de faire rouler ses trains sur des plages horaires plus étendues. À terme, elle espère réduire ses coûts de 20 à 30% pour mieux affronter la future concurrence.

Prévue pour 2021, l’ouverture à la concurrence des lignes grande vitesse en France va inévitablement chambouler la structure du marché. À cet égard, la SNCF, qui jouit pour l’heure d’un monopole absolu, a décidé de prendre les devants en procédant à une baisse drastique des coûts liés à l’exploitation des TGV classiques (75% de son offre de trains à grande vitesse), selon une information de La Tribune.

Pour ce faire, la compagnie publique envisage de faire rouler ses TGV sur des plages horaires plus étendues, notamment en programmant des trains plus tôt le matin, et de réduire d'un quart sa flotte. Elle va ainsi se débarrasser d'une centaine de rames d’ici 2021. Sont concernées en priorité les plus anciennes qui lui ont été livrées avant 1985. Objectif: baisser les coûts de 20 à 30% et gagner en compétitivité face aux futurs concurrents. "Moins de matériels roulants signifie moins d’investissements et moins de coûts de maintenance", explique à La Tribune Rachel Picard, directrice générale de SNCF Voyages.

Dans le détail, la SNCF entend s’inspirer du modèle low-cost en faisant rouler les trains de manière plus intensive sur une journée (dix heures environ au lieu de sept à huit aujourd’hui). Une mesure qui devrait lui permettre de compenser le non-remplacement des vieilles rames et de mieux répartir ses coûts. À titre d’exemple, 19 rames seront utilisées pour rejoindre Lyon depuis Paris contre 24 actuellement.

Réaménagement des horaires

Les horaires devraient également subir un profond réaménagement. Des trains seront amenés à circuler plus tôt le matin tandis que les opérations de maintenance se dérouleront "la nuit et non plus en milieu de journée", précise La Tribune. Enfin, des arrêts TGV pourraient être supprimés. De quoi provoquer la colère des usagers et des élus.

Grâce à l’adoption de ce nouveau modèle, la SNCF affiche la volonté de poursuivre ses efforts en matière de baisse des coûts. Au total, ils devraient diminuer d’au moins 2,5 milliards d’euros entre 2016 et 2020.

Lundi, le PDG de l’entreprise publique, Guillaume Pepy a affirmé que les résultats de 2017 "s’annoncent comme les meilleurs depuis de nombreuses années", notamment grâce au TGV qui "a cartonné" avec une progression du nombre de ses passagers de 10% par rapport à l'année précédente.

P.L