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Transports

Comment la SNCF veut renforcer les contrôles en Île-de-France

La fraude coûte entre 70 à 100 millions d'euros par an à SNCF Transilien

La fraude coûte entre 70 à 100 millions d'euros par an à SNCF Transilien - SNCF

SNCF Transilien prévoit de mobiliser des agents dans les gares franciliennes pour que ces derniers effectuent des contrôles sur les usagers, indique LaTribune.fr. Objectif: récupérer une partie des 70 à 100 millions d'euros de manque à gagner dû à la fraude.

C'est en quelque sorte le volet francilien du plan anti-fraude de la SNCF. Le 20 février dernier, la compagnie ferroviaire a dévoilé tout un arsenal comprenant, par exemple, une hausse sensible des amendes ou encore l'installation de portiques sur les quais des lignes TGV.

Désormais, le groupe public dirigé par Guillaume Pepy s'attaquerait plus précisément aux lignes franciliennes. Ainsi, SNCF Transilien compte taper fort et renforcer les contrôles dans les gares en Île-de-France, rapporte LaTribune.fr ce mardi 31 mars.

Le plan doit être opérationnel d'ici à septembre prochain, date à partir de laquelle le pass Navigo (l'abonnement qui permet de profiter de l'ensemble des transports en commun proposés par la RATP et la SNCF en Île-de-France) sera dézoné pour être proposé au tarif unique de 70 euros, que l'utilisateur réside en zone 1 (Paris intra-muros) ou 5 (grande banlieue).

70 à 100 millions d'euros perdus à cause de la fraude

Concrètement SNCF Transilien compte, sur la base du volontariat, demander aux agents travaillant dans les gares franciliennes d'élargir leurs missions, en procédant désormais à des contrôles en gare.

"L'idée est de les assermenter pour qu'ils puissent assurer cette mission. Cela de manière groupée, avec au moins quatre personnes", explique LaTribune.fr, qui ajoute que la RATP travaillerait également sur le sujet.

A l'heure actuelle, les quelque 5.000 employés de la compagnie ferroviaire qui travaillent dans les gares de l'Île-de-France ne contrôlent pas les voyageurs.

L'objectif, in fine, est de récupérer une partie du manque à gagner dû à la fraude qui, dans le cas de SNCF Transilien, se situe dans une fourchette de 70 à 100 millions d'euros, selon les calculs de la société cités par LaTribune.fr. Soit près du tiers des quelque 300 millions d'euros que pèse la fraude au niveau national pour la compagnie ferroviaire.

J.M.