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Comment rester motivé quand on vous refuse une augmentation

La nouvelle n'est pas facile à digérer,  mais il vaut mieux prendre les choses en main pour continuer à aller travailler sur un pied léger.

La nouvelle n'est pas facile à digérer, mais il vaut mieux prendre les choses en main pour continuer à aller travailler sur un pied léger. - Alex Jones - CC

Ce ne sera pas pour cette année. Votre manager vient de vous annoncer que votre salaire ne sera pas revu à la hausse, malgré vos efforts . Ne cédez pas à l'abattement ni à la colère, mais réagissez de manière constructive.

La sentence est tombée: votre demande d'augmentation est rejetée. Pourtant, pour convaincre votre hiérarchie de votre forte implication et de vos performances, vous aviez pris soin de recenser tous les efforts accomplis au cours de l'année.

La déception est grande et il vous passe par la tête l'envie de lever le pied… une réaction certes naturelle mais qui serait nuisible à la fois pour votre moral et votre carrière. Mieux vaut donc se reprendre en main et réagir de manière constructive.

Pour cela, vous pouvez demander à votre manager un rendez-vous afin de discuter de ce refus. Naturellement, il ne faut pas se montrer vindicatif, agressif ou encore plaintif. Il s'agit d'éclaircir avec lui les raisons du rejet de votre demande d'augmentation.

Un contexte difficile

Vos résultats n'ont peut-être tout simplement rien à voir avec cette décision. Une activité en repli, un taux de change défavorable, un prix des matières premières en hausse… les comptes de la société ne sont pas au top et la direction a décidé de mettre tout le monde à la diète. Ou alors elle a choisi d'affecter en priorité l'enveloppe des augmentations aux jeunes salariés qui ont été embauchés à des salaires très bas.

"On ne vit pas les choses de la même manière si c'est orienté vers soi ou bien si c'est le contexte global qui motive ce refus", explique Marie-Pierre Cottier, fondatrice du cabinet Eminence RH.

Une prime pour patienter

Il faut alors expliquer à votre manager que vous comprenez bien le contexte global, mais que cela n'a rien à voir avec les efforts et l'investissement fournis tout au long de l'année. "Il faut se placer en tant qu'apporteur de solutions et définir un plan d'actions à mener", conseille Marie-Pierre Cottier. 

L'option augmentation étant écartée pour cette année, soumettez-lui l'idée d'une prime. Une option qui a plutôt les faveurs des entreprises, car ce bonus ne l'engage en rien sur les années à venir. Il faut en tout cas éviter de décrocher un augmentation tirée d'un fond de tiroir, qui risque de laisser un goût amer. "Pour être valorisante, une augmentation doit pouvoir s'incarner dans quelque chose de tangible, dans un gain de confort pour celui qui l'obtient. En dessous d'une centaine d'euros cela semble difficile", met en garde la spécialiste du management.

Demander une formation

Si les cordons de la bourse sont définitivement noués, portez alors la négociation sur des éléments de confort, comme la possibilité de faire quelques journées en télétravail. Ou encore tout ce qui peut enrichir vos connaissances et vous permettre d'élargir votre horizon. Pourquoi pas une formation? Ou bien l'adhésion à un club professionnel (l'Adetem pour les cadres œuvrant dans le marketing ou encore l'Andrh pour les personnes travaillant dans les ressources humaines) ?

L'investissement est modique pour l'entreprise, de l'ordre de 300 à 700 euros selon les formules choisies. Au travers de ces associations, il est possible de rencontrer des experts, d'échanger sur ses pratiques, d'élargir son réseau. Tout cela peut permettre d'avoir de nouvelles ouvertures sur son métier et de connaître un nouvel élan dans sa motivation… le temps de patienter jusqu'à l'année prochaine.

Coralie Cathelinais