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Comment Sodexo protège ses 100.000 salariés en première ligne face au coronavirus

Si 50% des effectifs du géant de la restauration collective et du nettoyage sont en chômage partiel, les autres continuent à assurer le service dans les hôpitaux, les résidences seniors ou encore les prisons. Un défi de taille pour le groupe, en particulier en matière de sécurité.

Sodexo, ce sont pas moins de 500.000 salariés dans 70 pays, soit le 19e employeur mondial. Avec la fermeture de très nombreuses entreprises à cause de l'épidémie de coronavirus, son activité de restauration collective et de nettoyage est quasiment à l'arrêt. Quasiment car nombre de ces salariés sont encore au front, notamment dans les hôpitaux.

"En France, nous avons environ 50% de notre effectif qui est au chômage partiel", explique ce lundi sur BFM Business, Denis Machuel, directeur général de Sodexo. "Nous avons une situation très contrastée. Nous vivons une situation dans laquelle nous avons 100.000 de nos collaborateurs qui sont en première ligne, engagés dans les secteurs qui sont en forte tension: les hôpitaux, les résidences de personnes âgées, le monde pénitentiaire et certaines entreprises qui sont elles aussi très très engagées dans cette économie de guerre que nous vivons".

"La protection de nos salariés, c'est notre obsession"

"Nos salariés sont en première ligne parce qu'ils rendent des services essentiels comme la nutrition des patients et du service médical, le nettoyage-désinfection des chambres dans les hôpitaux. (...) Et je tiens à remercier de tout coeur tous ces salariés qui sont au front", souligne le responsable.

Comment protéger ces salariés? D'une part, le groupe réaffecte des salariés de secteurs en sous-activité vers ces secteurs en tension afin de grossir les effectifs. D'autre part, "la protection de nos salariés, c'est notre obsession", martèle Denis Machuel.

"Nous avons mis en place des mesures de protection sanitaire très fortes. Bien sûr avec des équipements de protection, les masques, les blouses jetables, les gants, etc. Mais aussi le renforcement de tous nos standards, notamment sur les services de nettoyage et de désinfection. (...) La désinfection dans les environnements sensibles est critique. Et elle le sera dans ces moments de reprise. (...) Elle va être critique cette capacité à opérer dans des environnements qui sont sains. Et puis évidemment, l'adaptation de tous nos services de restauration. (...) Il y a une modification de la façon de délivrer nos services mais je ne peux que remercier et applaudir nos salariés".

Olivier Chicheportiche