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Comment Uber participe sans le vouloir au succès de Chauffeur Privé

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Les multiples déboires d’Uber mettent en joie Yan Hascoet, cofondateur et PDG de Chauffeur Privé. L'appli française finalise une levée de fonds de 50 millions d’euros pour se développer en Europe.

"En une journée, j’ai gagné 40 euros avec l’appli Uber. Désormais, je ne travaille plus qu’avec Chauffeur Privé". C’est l’aveu qu’un chauffeur de VTC a fait à BFMBusiness.com, et selon ses dires, il est loin d'être le seul. Sur la toile, le mouvement anti-Uber prend une ampleur mondiale, comme en témoigne le succès du hashtag #DeleteUber, invitant les utilisateurs de l'appli à la supprimer.

En France, ce désamour ne profite pas aux taxis, mais au principal concurrent d’Uber, Chauffeur Privé, qui affirme, dans un communiqué, que "ce fracas médiatique" lui a permis d’enregistrer "une augmentation de plus de 100.000 téléchargements sur le mois de février".

Déjà 15.000 chauffeurs en France

Créée il y a 5 ans par Yan Hascoet, la start-up qui emploie 120 salariés a transporté près d’un million de clients en 2016. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros grâce aux courses assurées par 15.000 chauffeurs répartis entre l'Île-de-France, Rhône-Alpes et Paca.

Désormais, ses ambitions dépassent l’Hexagone. Elle envisage de se développer en Europe et devrait boucler une levée de 50 millions d’euros, selon le dirigeant. "L'écart se resserre dans le combat de David contre Goliath", indique l’entreprise française. Goliath, c’est évidemment le géant américain valorisé à près de 70 milliards de dollars qui fait de lui la première "licorne" du monde. 

Pascal Samama