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Comment Ulule combat les dérives du crowdfunding

Arnaud Burgot, le directeur général d'Ulule.com.

Arnaud Burgot, le directeur général d'Ulule.com. - Eric Piermont - AFP

Arnaud Burgot, le directeur général du site français de crowdfunding, a détaillé comment il comptait faire la différence avec ses concurrents. Et cela passe par une certaine rigueur.

La visite du ministre des Finances Michel Sapin, ce jeudi du côté d’Ulule, a évidemment ravi ses dirigeants. Mais ces derniers n’oublient pas leur principal objectif: asseoir le leadership européen du site français de crowdfunding, et pourquoi pas viser plus haut. Pour cela, Ulule mise sur la rigueur, afin d’éviter un potentiel scandale, à l’image de son concurrent américain Kickstarter et son projet de rasoir futuriste, qui s'est finalement révélé être un échec.

Invité de BFM Business, Arnaud Burgot a livré la recette du succès. "Il y a d’autres plateformes qui ont une politique différente de la nôtre et qui laissent tout passer. Nous pensons que ce n’est pas une bonne chose, et qu’il faut accompagner les gens", selon le directeur général du site tricolore. "Ça prend du temps, on a une équipe de 12 personnes qui travaille là-dessus à plein temps. On coache les porteurs de projet, avant et pendant la campagne de crowdfunding".

"Compliqué de mettre un projet en ligne derrière lequel il n’y a rien"

Malgré ces moyens supplémentaires, comment éviter de se faire piéger par un projet "vide"? "On demande des documents d’identification: si c’est une personne physique, on va demander sa pièce d’identité, si c’est une association on va regarder si elle est déclarée en préfecture, et si c’est une entreprise, si elle a des statuts et est immatriculée", a-t-il assuré. "Sur une plateforme comme la nôtre, c’est beaucoup plus compliqué de mettre un projet en ligne derrière lequel il n’y a rien".

Y.D.