BFM Business
Energie

COP21: La Chine et les États-Unis ont ratifié l'Accord de Paris

Huit mois après la fin de la COP21, la Chine et les États-Unis ont ratifié l'Accord de Paris sur le climat (image d'illustration)

Huit mois après la fin de la COP21, la Chine et les États-Unis ont ratifié l'Accord de Paris sur le climat (image d'illustration) - Dominique Faget - AFP

Depuis Hangzhou, en marge du G20, le président chinois et son homologue américain ont annoncé leur ratification de l'accord issu de la COP21.

Les deux États les plus pollueurs au monde ont signé. Alors que leurs nations sont responsables d'environ 40% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, Xi Jinping et Barack Obama ont remis samedi 3 septembre au secrétaire génération de l'ONU, Ban Ki-moon les documents de ratification de l'Accord de Paris sur le climat.

Ce traité dont le contenu a été adopté par la communauté internationale en décembre 2015 à l'issue de la COP21 vise à contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Alors qu'il a déjà été signé par 180 pays, ce texte n'est toujours pas entré en vigueur. Pour y parvenir, il faut désormais qu'au moins 55 pays totalisant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ratifient selon leurs propres modalités (vote au Parlement, décret, ...) le document. Jusqu'à présent, seuls 24 États sont allés au bout de ce processus selon les Nations Unies. Il s'agit essentiellement de petits États insulaires, particulièrement sensibles aux effets du réchauffement climatique. 

"Nous avons enfin décidé de sauver notre planète"

Selon Barack Obama, cet accord, contraignant, "définira les contours de ce siècle". Le président américain estime que l'Accord de Paris sur le climat, fruit de la COP21 pourra être vu par les générations futures comme "le moment où nous avons enfin décidé de sauver notre planète." 

Selon la Maison Blanche, Barack Obama profitera du sommet du G20 pour pousser d'autres pays, parmi lesquels l'Inde, a ratifier rapidement le traité. Comme le souligne l'AFP, une telle célérité s'explique notamment par la nécessité de garantir la pérennité de l'héritage d'Obama avant qu'il ne quitte son poste. 

Commentant le geste effectué par la Chine et les États-Unis, Ban Ki-moon s'est dit "optimiste" quant à une entrée en vigueur du texte "d'ici à la fin de l'année."

Antonin Moriscot