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Coronavirus: comment Valeo va participer à l'union sacrée pour la fabrication de respirateurs

Avec Air Liquide, PSA et Schneider, l'équipementier automobile va participer à l'effort industriel pour accélérer la production de ces machines. Sur BFM Business, Jacques Aschenbroich, PDG, explique quel sera l'apport de son groupe.

Air Liquide, PSA, Schneider Electric et Valeo ont constitué à la demande du gouvernement français un consortium visant à produire davantage de respirateurs pour faire face à l'épidémie de coronavirus. Objectif: permettre la fourniture de 10.000 respirateurs en 50 jours, de début avril à mi-mai.

Sur BFM Business, Jacques Aschenbroich, PDG, explique quel sera l'apport de son groupe dans cette véritable union sacrée. "On est un fabricant d'air conditionné donc on se disait qu'on était capable de faire un respirateur mais c'est beaucoup plus compliqué que ce qu'on imaginait. Donc quand Air Liquide est venu nous voir, pour nous demander de les aider, non pas à produire mais à accélérer la production, c'est quelque chose qu'on sait faire".

"On a des mis des équipes à contribution, c'est un consortium, le chef de file c'est évidemment Air Liquide, (...) et nous on va s'occuper de la supply-chain, d'aller chercher les fournisseurs. On va s'occuper de l'électronique, on va s'occuper d'un certain nombre de produits en plastique et ça c'est notre métier, on va aussi les aider à mettre dans leur usine d'Antony une ligne qui permet d'aller beaucoup plus vite", détaille le dirigeant. Et de souligner qu'il faut "multiplier par 25 ou 30 la production journalière de cette usine, c'est quelque chose qu'on sait faire, on est un producteur de masse".

Vers une relocalisation de l'industrie?

"Et enfin, on va mettre des équipes à disposition , à la fois des ingénieurs et des techniciens. C'est en gros entre 50 et 60 personnes de Valeo qui vont contribuer à ce projet", souligne Jacques Aschenbroich.

Cette initiative illustre la volonté de l'Etat de relocaliser un certain nombre d'industries afin de nous rendre moins dépendants de la Chine et de produire en France comme l'a signifié ce mardi Emmanuel Macron. "La France reste notre navire amiral, on produit encore 47/48% de notre production en Europe", rappelle le PDG. "Il faut absolument renforcer nos productions en France et en Europe,(...) là où se pose une question, c'est sur l'ensemble de nos fournisseurs, (...) on a 2 milliards de composants qui entrent dans nos usines tous les jours. Ce sont ces fournisseurs là qu'il faut, étape par étape, réussir à localiser sans augmenter les coûts", juge Jacques Aschenbroich.

Olivier Chicheportiche