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Coronavirus: malgré les quarantaines, "il n'y a pas de crispation" du côté des croisiéristes

Erminio Eschena, président de la branche française de CLIA (association internationale des croisiéristes), était invité sur Good Morning Business pour évoquer la situation des professionnels du secteur, très impacté par la crise du coronavirus.

Pas de panique, assurent les croisiéristes. Pourtant, le secteur est directement touché par la crise du coronavirus. Après l'immobilisation le mois dernier d'un navire italien (finalement sans trace du virus), les bateaux de croisière "Diamond Princess" et "World Dream" sont toujours en quarantaine au Japon et à Hong Kong. Pour les autres, impossible de faire escale en Chine, avec forcément des baisses d'affluence. "Il n'y a pas de crispation" assure pourtant Erminio Eschena, président de la branche française de CLIA (association internationale des croisiéristes) invité sur le plateau de Good Morning Business.

Il tient, en tout cas, à tempérer l'urgence sanitaire sur ces navires. "On est sur des bateaux qui sont déjà sécurisés d'un point de vue sanitaire. Il n'y a pratiquement aucune structure terrestre qui apporte autant de sécurité (…) en terme de maîtrise des enjeux sanitaires" jure-t-il, soulignant que la priorité restait "la sécurité des passagers et des personnels navigants."

Réservations stables

Du côté des chiffres, silence radio. Mais les croisiéristes proposent des parcours alternatifs pour éviter les baisses d'activité et n'observent pas, pour le moment, de ralentissement de la demande, ni d'hésitations de la clientèle. Même son de cloche du côté des entreprises du voyage où l'on ne signale pas de baisse perceptible des réservations.

C'était d'ailleurs déjà le cas pendant l'épidémie du SRAS en 2003. Cette année-là, les croisiéristes avaient transporté, d'après le site Cruise Market Watch, 878.000 passagers supplémentaires.

Le monde de la croisière a transporté environ 28 millions de passagers dans le monde en 2018 dont 550.000 rien qu'en France.

Thomas Leroy