BFM Business
Transports

Coronavirus: "On a redémarré 45 de nos usines en Chine", annonce Patrick Koller, dg de Faurecia

L'équipementier automobile possède 58 usines en Chine dont 6 dans la région de Hubei, la plus touchée par le virus.

L'épidémie de coronavirus a, on le sait, considérablement ralentit la production de pièces détachées automobiles, les principales usines de ce secteur étant en Chine. De quoi provoquer des baisses de production voire des fermetures temporaires d'usines de plusieurs constructeurs automobiles.

Alors que le bilan de l'épidémie ne cesse d'alourdir, la production reprend néanmoins peu à peu comme le confirme Patrick Koller, directeur général de Faurecia sur BFM Business.

"On a redémarré ce matin 45 de nos usines (...) on espérait ce matin pouvoir en redémarrer davantage jusqu'à 52 usines. On a 58 (usines) au total en Chine dont 6 sont dans la province de Hubei donc celles-là, elles ne vont pas être redémarrées tout de suite. Et en fait, on a reçu des instructions du gouvernement central pour un certain nombre d'entre elles qui redémarreront vendredi au lieu d'aujourd'hui. Donc, ce vendredi, on devrait être à 52 usines redémarrées".

Pour autant, insiste le dg, "ces usines ne fonctionnent pas à plein régime, elles sont probablement en moyenne en dessous de 50% de leur capacité mais elles ont redémarré". Et de préciser que 39 de ses 900 fournisseurs sont encore à l'arrêt.

De quoi plomber les résultats du début d'année du groupe? "On va avoir un premier trimestre qui globalement sera négatif à deux chiffres et on sera en Chine sur des choses qu'on a pas connu jusqu'à présent", prévient le dg.

Cette crise a en tout cas le mérite de poser la question de la relocalisation d'une partie de la production au plus près du consommateur, de pièces automobiles mais pas seulement. "Je pense que sur les 10/15 dernières années, l'inflation des salaires en Chine a fait que la Chine aujourd'hui est moins compétitive qu'elle ne l'était. Et je pense que certains arbitrages vont être faits qui seront défavorables à la Chine sur un certain nombre de fournitures", estime Patrick Koller. 

Olivier Chicheportiche