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Coronavirus: Ryanair tombe dans le rouge au premier trimestre 

Michael O'Leary, PDG de Ryanair

Michael O'Leary, PDG de Ryanair - ERIC LALMAND / BELGA / AFP

La compagnie aérienne a été fortement touchée par la pandémie qui a cloué ses avions au sol.

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé lundi avoir subi une perte nette de 185 millions d'euros entre avril et juin, soit le premier trimestre de son exercice décalé, en raison de la paralysie du trafic aérien provoqué par la pandémie.

Le transporteur à bas coûts, qui limite la casse après avoir prévenu que sa perte pourrait atteindre 200 millions d'euros sur la période, évoque dans un communiqué le trimestre le plus "difficile" de ses 35 ans d'histoire.

Le nombre de passagers transportés a été réduit quasi à néant à 0,5 million, contre 42 millions au premier trimestre un an plus tôt quant il avait réalisé un bénéfice net de 243 millions d'euros.

Reprise des vols

Les confinements et la fermeture des frontières en Europe ont mis un coup d'arrêt brutal au trafic aérien à partir de la mi-mars, si bien que jusqu'à juin, plus de 99% des avions de Ryanair sont restés au sol.

Son chiffre d'affaires s'est effondré à 125 millions d'euros, contre 2,312 milliards un an plus tôt.

Ryanair a repris ses vols depuis le 1er juillet, période cruciale avec les départs en vacances et mois au cours duquel la compagnie devrait tourner à 40% de ses capacités habituelles, avant de monter en puissance et d'atteindre 70% en septembre.

La compagnie ne compte transporter que 60 millions de passagers sur l'ensemble de son exercice 2020-2021 (clos fin mars), soit une baisse de 60%.

Pour faire face au choc de la pandémie et à une demande qui devrait être déprimée pour un moment, le groupe a annoncé récemment un plan de restructuration qui passe par la suppression de 3.000 emplois soit 15% de ses effectifs.

Accord avec des syndicats

Ryanair explique avoir trouvé des accords avec des syndicats pour réduire les salaires comme au Royaume-Uni et en Allemagne, ce qui devrait permettre de limiter les suppressions de postes.

Le groupe dit disposer d'une trésorerie parmi les plus solides du secteur, à 3,9 milliards d'euros, qu'il préserve en réduisant les coûts et les dépenses.

Ryanair précise ne pas pouvoir donner d'objectif de résultats sur l'exercice et explique qu'une deuxième vague de Covid-19 à l'automne en Europe est sa principale crainte à l'heure actuelle.

Il s'attend toutefois à une perte moins lourde au deuxième trimestre par rapport au précédent grâce à la reprise du trafic.

TL, avec AFP