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La Corse prépare un plan de reprise de la SNCM

La Corse pourrait reprendre les bateaux de la SNCM.

La Corse pourrait reprendre les bateaux de la SNCM. - -

Les élus corses travaillent depuis le mois de mai à un plan de reprise de la compagnie maritime, qui s'appliquerait après son placement en redressement judiciaire, indique le JDD ce 13 juillet.

Et si la Corse reprenait la SNCM? C'est en tout cas le souhait des élus de l'Île, affirme le Journal du Dimanche (JDD) ce 13 juillet. Depuis le mois de mai, la collectivité territoriale de Corse (CTC) planche sur un plan de reprise d'actifs de la compagnie maritime.

Ses membres envisagent la création d'une société d'économie mixte dans laquelle la CTC serait majoritaire, associée à d'autres acteurs publics et privés. Un scénario qui n'interviendrait qu'après le placement en redressement judiciaire de l'entreprise, afin d'échapper à l'amende de 440 millions d'euros infligées par Bruxelles.

La nouvelle entité serait propriétaire des navires, qu'elle louerait au nouvel exploitant des liaisons entre le continent et la Corse. Il sera néanmoins "difficile de trouver une entreprise prête à reprendre la desserte sans avoir la possession des bateaux", note l'hebdomadaire du dimanche.

Le repreneur devra trouver un accord avec la Corse

Des repreneurs privés qui ont déjà fait part de leur intérêt, comme le norvégien Siem Industries, ou l'américain Baja Ferries, entendent eux récupérer la totalité de la compagnie, ferries compris.

Pas sûr qu'ils aient le choix. "Au bout du compte, le repreneur devra décrocher l'agrément de la collectivité territoriale [pour opérer la liaison Marseille corse], il devra trouver un accord avec nous", rappelle le président de la CTC, Paul Giacobbi, dans le JDD. Il pointe également les 67 millions d'euros de subventions annuelles dans le cadre de la délégation de service public.

Après 17 jours de grève, les syndicats de la compagnie ont obtenu la semaine dernière un moratoire de quatre mois pour trouver un avenir aux 1.750 salariés de la SNCM. Le redressement judiciaire parait néanmoins de plus en plus inévitable pour la société lourdement endettée, qui ne peut faire face à l'amende pour aide d'Etat illicite infligée par l'Europe.

N.G.