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Les courses hippiques mises au régime?

Les courses hippiques pourraient devoir rationnaliser leurs coûts de fonctionnement.

Les courses hippiques pourraient devoir rationnaliser leurs coûts de fonctionnement. - -

Un rapport paru ce mercredi 31 juillet préconise de rationaliser le fonctionnement de la filière hippique pour réduire ses coûts de fonctionnement. Les revenus des paris hippiques sont dans une tendance baissière.

Les courses hippiques, plutôt symbole de l'aisance financière, pourraient se voir mises à la diète. Un rapport commandé sous Sarkozy et remis ce mercredi 31 juillet aux ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et du Budget, Bernard Cazeneuve, préconise en effet de réduire les dépenses de fonctionnement des courses de chevaux.

La cure d'austérité s'élèverait à 50 millions d'économie par an, destinée à "assurer la pérennité" de la filière hippique et les 76.000 emplois générés par son écosystème, entre éleveurs, jockeys, fabricants de selles…

Les paris en hippodrome diminuent

Le document, rédigé par le comité stratégique des courses hippique, présidé par le sénateur UMP Ambroise Dupont, préconise par ailleurs de maintenir la fiscalité qui s'applique au secteur à son niveau actuel. Siègent également à ce comité les émissaires des maisons-mères du PMU (Trot et France Galop), ceux du PMU, et ceux de la Fédération nationale des courses françaises.

Ils notent qu'en dépit d'une croissance constante du marché depuis 15 ans, le PMU a encaissé en 2012 une "diminution sensible des paris hippiques sur le réseau physique", c'est-à-dire du nombre de parieur qui se déplacent chez les détaillants ou dans les hippodromes pour jouer.

Au premier semestre 2013, le premier opérateur européen de paris a eu beau connaître une croissance de son activité globale, son activité dans le hippisme a stagné, à 0,2%, et les paris hippiques ont reculé de 0,6%. Or c'est justement des revenus du PMU que la filière tire 80% de ses ressources. Le président de France Galop, Bertrand Bélinguier, attribue cette baisse à la crise économique et à la concurrence des autres paris sportifs.

Nina Godart et AFP