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Courses pour le réveillon: ne vous laissez pas piéger par l'emballage

Plus que jamais, il faut lire les étiquettes avant de faire ses achats pour les repas de réveillon.

Plus que jamais, il faut lire les étiquettes avant de faire ses achats pour les repas de réveillon. - Jill- CC

Le homard et la truffe sont très prisés des consommateurs lors des fêtes de fin d'année. Un bon filon pour les professionnels de l'agro-alimentaire, qui, sur les emballages, mettent en avant ces ingrédients luxueux qu'on trouve en quantité infime dans le produit vendu.

Pour les menus de fin d'année, certains produits sont incontournables. Mais tous les consommateurs n'ont pas le budget pour garnir leur table de homard, langoustines et truffes. Il se tournent alors vers des produits transformés que les industriels de l'agroalimentaire savent savamment mettre en scène. Ils vantent à grand renfort d'images la présence de homard ou de truffe, alors que dans la liste des ingrédients, leur proportion est infime… voire inexistante. Une arnaque dénoncée par Foodwatch, une association qui milite pour plus de transparence dans le secteur alimentaire.

L'association a édité un catalogue spécial menu de fêtes qui recense les abus les plus flagrants. On y trouve des "suprêmes au goût frais de homard" fabriqué par Coraya. L'intitulé ferait presque saliver. Mais il suffit de regarder la liste des ingrédients pour constater que le homard n'y est pas présent, pas même sous la forme d'arôme.

Les consommateurs qui se laissent tenter par la terrine Delice crabe homard fabriqué par Kristen ont à peine plus de chance. "Ce produit contient deux fois plus d'encornet géant et de poisson que de crabe et de homard", dénonce Foodwatch. Dans le détail, on peut lire que la chair de crabe entre à hauteur de 8% dans la terrine, tout comme le homard pour lequel l'industriel a utilisé "du concentré de homard reconstitué".

Les industriels de l'agroalimentaire sont tout aussi pingres sur les coûteux champignons qu'on apprécie au réveillon. Le Gaulois fabrique du boudin blanc aux morilles. Pour bien marquer l'esprit des consommateurs, une appétissante photo de morilles est imprimée sur l'emballage. Mais lors de la dégustation, on en cherche la saveur. Et pour cause: elle n'entre qu'à hauteur de 1% des ingrédients mis en œuvre.

L'étiquette de la bouteille d'huile d'Olive et truffe vendue par Codefa survend elle aussi la présence du précieux champignon. On n'en trouve que 0,25%... sous forme d'arôme.

Les desserts ne sont pas épargnés par cette arnaque : Picard vend une bûche café-noisette. Quel est le principal ingrédient ? De l'eau dénonce l'association. Les noisettes, ajoutées sous forme de purée et d'arôme, totalisent 2,2% des ingrédients utilisés dans la recette.

L'association souhaite faire pression sur les fabricants et les distributeurs pour que les emballages reflètent la réalité de produits. Pour cela, elle invite les consommateurs à signer une pétition.

C.C.