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Création d'entreprise: BFMBusiness relance l'opération "3 minutes pour convaincre"

BFMBusiness veut encourager les jeunes créateurs d'entreprise

BFMBusiness veut encourager les jeunes créateurs d'entreprise - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Pour la cinquième année consécutive, Positive Entreprise et BFMbusiness s'associent pour le financement d'une quinzaine de start up, soigneusement sélectionnées. Cette opération a déjà permis de lever plus de 20 millions d'euros pour une soixantaine d'entreprises.

C'est la première phase de cette opération que nous lançons ce lundi 9 mars, celle de l'appel à candidature. Vous êtes entrepreneur, vous cherchez des financements, vous allez sur le site 3minutespourconvaincre.com, vous téléchargez, remplissez et renvoyez le dossier de candidature, et Va la nave va, un comité d'experts se penchera sur votre dossier. A l'arrivée, en septembre, 15 dossiers seront sélectionnés.

C'est la 5 ème édition de cette opération, qui a permis, déjà, de lever plus de 20 millions d'euros pour une soixantaine d'entreprises. 3 minutes pour convaincre" est une initiative ouverte à toutes les entreprises, de tous les types de secteur d'activité, en amorçage ou en développement, qui proposent une innovation et un business plan prometteur. Un seul dénominateur commun : la conviction profonde d'entreprendre et de mener son projet au succès. 

Le contexte réglementaire est particulier et très intéressant, comme l'explique Isabelle Vendeville, créatrice de l'opération avec Thibault Lanxade, et avocate associée au cabinet Virgile Avocats : "les entrepreneurs ont de quoi retrouver l'espoir de faire croître leur activité en dehors du « love money " (la famille, les amis), qui était devenu la source de financement quasi-exclusive des sociétés en amorçage avant l'intervention de la loi Tepa ».

Loi Tepa

"En 2007, des incitatifs fiscaux ont été proposés aux investisseurs, particuliers, désirant souscrire au capital de PME. Les textes ont beaucoup évolué depuis, le législateur ayant eu à cœur de protéger la PME et éviter que les avantages fiscaux ne se limitent à une défiscalisation sans risque. Il a notamment été prévu que les souscriptions au capital des PME ne s'accompagnent d'aucune contrepartie ou avantage, de quelque nature que ce soit, pour le souscripteur, notamment la garantie de retrouver sa mise au terme du délai de conservation de 5 ans requis par la loi."

"Aujourd'hui, en résumé, un particulier peut bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu de 18% et une réduction d'ISF de 50% (dans certaines limites et sous certaines conditions), qu'il investisse en direct, ou par l'intermédiaire d'un FCPI ou d'un FIP. Ce dispositif a permis de relancer le capital-risque, mais s'avérait insuffisant, en particulier pour les entreprises qui n'avaient pas les moyens de se faire connaître largement en dehors de leur réseau personnel".

"L'exposition médiatique est cruciale pour ces start-ups, pour faciliter leurs levées de fonds, mais également faire connaître leurs produits et services et décrocher leurs premiers clients".

Le « Crowdfunding » ou financement participatif

"Fleur Pellerin a annoncé, vendredi 14 février, une des mesures qui devraient permettre le développement du financement participatif, aujourd'hui limité par des contraintes réglementaires lourdes (capital minimum, rédaction de prospectus lourds et inadaptés pour des start-ups, sanctions pénales au titre du démarchage financier (i.e. sollicitation de non professionnels pour investir dans des entreprises qui ne font pas offre au public)".

Il est proposé aujourd'hui à ces plateformes de bénéficier d'un statut particulier : Conseil en Investissement Participatif (CIP) sans minimum de fonds propres, mais avec un certain nombre d'exigence au regard de l'information communiquée aux internautes. Les PME pourront lever jusqu'à 1 million d'euros par ce biais.

Les internautes, particuliers, pourront prêter jusque 1.000 euros par projet. Mais il ne devrait pas y avoir de seuil maximal pour les investissements directs.

Les incitatifs fiscaux pour le "Venture capital"

Parallèlement, et sous réserve de l'avis de la Commission européenne, s'ouvrira la possibilité pour les entreprises de déduire leur investissement dans les PME innovantes, dans les conditions prévues par la loi de finances rectificative pour 2013.

Bref, des dispositifs qui pourraient bien enfin faciliter la croissance des entreprises, et surtout, vous permettre à vous, de participer aux aventures des entrepreneurs, et, accessoirement, de redonner de rendement à votre épargne.

Stéphane Soumier