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Energie

Croissance et réduction des émissions polluantes ne sont pas incompatibles

Selon un rapport présenté lors de la COP23, l'Union européenne a réduit de 23% ses émissions de CO2 sur la période 1990-2016. (image d'illustration)

Selon un rapport présenté lors de la COP23, l'Union européenne a réduit de 23% ses émissions de CO2 sur la période 1990-2016. (image d'illustration) - Denis Charlet - AFP

Un rapport présenté à Bonn, lors de l'ouverture de la COP23 indique que l'Union européenne a réduit de 23% ses émissions de dioxyde de carbone entre 1990 et 2016. D'ici à 2040, elle devra les avoir réduites de 40%.

On peut réduire les émissions des émissions polluantes sans nuire à la croissance de l'économie. À l'occasion de la COP23, qui se déroule à Bonn (Allemagne) jusqu'au 16 novembre, la Commission européenne a dévoilé un rapport intitulé "Deux ans après le sommet de Paris, progrès accomplis dans la réalisation des engagements climatiques de l'UE". Un document détaillant les efforts accomplis par les pays membres de l'Union européenne pour réduire leurs émissions polluantes. 

Selon cette étude, entre 1990 et 2016, l'Union européenne a réduit de 24% ses émissions de dioxyde de carbone (CO2). Le document montre également que la croissance économique n'a pas été impactée par les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, sur la même période, la croissance économique a augmenté de 53%. 

"Nos émissions baissent et l'économie se développe, en grande partie grâce aux technologies innovantes, montrant ainsi que la croissance et la lutte contre le changement climatique peuvent aller de pair", a déclaré Miguel Arias Cañete, commissaire pour l'action pour le climat et l'énergie

Les émissions des transports posent encore problème 

Un constat toujours valable en 2016. L'an passé, les émissions de CO2 de l'Union européenne ont diminué de 7% tandis que son PIB augmentait de 1,9%.

'L'Union européenne reste pleinement déterminée à réduire ses émissions d’au moins 40 % entre 1990 et 2030, poursuit Miguel Arias Cañete. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif fixé pour 2020 et mettre la touche finale à notre législation en matière de climat pour la prochaine décennie. 

Un bémol vient toutefois perturber la trajectoire empruntée par l'Union européenne. Les émissions de dioxyde de carbone imputable au secteur des transports ne cessent d'augmenter. Ainsi la Commission européenne souhaite prendre de nouvelles mesures afin de réduire ces émissions. 

Bruxelles veut que, pour les voitures et les véhicules utilitaires, la moyenne des émissions de CO2 recule de 30% d'ici 2030, avec un objectif intermédiaire de -15% en 2025. Elle souhaite durcir la réglementation en vigueur et mieux accompagner le secteur des véhicules propres considéré comme stratégique. 

Antonin Moriscot