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De Beers fait volte-face et se lance dans la vente de diamants synthétiques

De Beers se lance dans la vente de diamants synthétiques

De Beers se lance dans la vente de diamants synthétiques - ROSLAN RAHMAN / AFP

Le premier producteur mondial de diamants a annoncé qu'il allait commercialiser à des prix compétitifs des diamants synthétiques fabriqués en laboratoire après s'y être opposé pendant de nombreuses années.

C’est un revirement inattendu. Après avoir juré pendant des années qu’il ne vendrait pas de diamants synthétiques, De Beers a annoncé qu’il allait se lancer dans la commercialisation de pierres fabriquées à la main dans son laboratoire du Berkshire, au Royaume-Uni.

À travers cette annonce, le premier producteur mondial de diamants saisit une opportunité car, si la production de diamants artificiels ne représente que 2% de la production mondiale, elle a été multipliée par sept ces cinq dernières années et pourrait atteindre 10% du marché en 2030.

Des prix compris en 171 et 684 euros

La société vieille de 130 ans a annoncé qu’elle vendra ses nouveaux produits sous la marque LightBox à partir de septembre aux États-unis. Elle espère bousculer le marché en proposant, dit-elle, des "prix inférieurs à ceux des laboratoires existants" grâce à un procédé technologique similaire à l’impression 3D mis au point "après des décennies d’investissement en R&D".

Ainsi, les prix s’étaleront entre 200$ (171 euros) pour une pierre d’un quart de carat et 800$ (684 euros) pour une pierre d’un carat. De Beers dispose déjà des moyens de production puisque le groupe a l’habitude de produire des diamants synthétiques par l’intermédiaire de sa société Element Six qui travaille avec des industriels.

"À mesure que cette technologie s’affine, le prix baisse"

"Nous nous sommes largement informés sur la manière dont nos consommateurs voient les diamants synthétiques. Ils sont perçus comme de jolis petits produits qui ne doivent pas coûter cher. Nous y avons vu une opportunité que d’autres producteurs de diamants synthétiques ont laissé passer", a indiqué Bruce Cleaver, PDG de De Beers Group, dans un communiqué.

Avant d’ajouter: "Les diamants produits en laboratoire sont le fruit d’une avancée technologique. Comme nous l’avons vu avec les saphirs, les rubis et les émeraudes de synthèse, à mesure que cette technologie s’affine, le prix de ces produits baisse".

Pour rapprocher la production de son marché, le groupe a également investi 80 millions d’euros dans la construction d’un nouveau site près de Portland. A terme, il prévoit d’y produire 500.000 carats de diamants synthétiques par an.

P.L