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Déception sur le marché de l'auto

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Un lourd recul en décembre ne permet pas d'atteindre les objectifs espérés

c'est un net coup d'arrêt pour le marché automobile en décembre. Sur un marché très perturbé depuis l'été pas la mise en place des nouvelles normes anti-pollution, les constructeurs espéraient tout de même finir l'année en très nette croissance du fait du rythme de la première partie de l'année, ils devront finalement se contenter d'une hausse de 3% en données brutes, sur le marché des voitures particulières, les utilitaires terminant sur une hausse de 4,6%, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobile

C'est que le mois de décembre a été rude: une baisse de 14,4% en données brutes sur le marché des particuliers, personne n'attendait un tel choc, évidemment imputable à la crise sociale qu'a traversée le pays, mais aussi, dit le CCFA, aux difficultés des constructeurs allemands à approvisionner le marché depuis le mois d'août. « Cela reste une bonne année nous avions toujours dit que le marché tournerait autour d’une hausse de 3%», commente François Roudier, le porte parole du CCFA. Avec 2.173.481 immatriculations de voitures particulières sur l'ensemble de l'année, le marché automobile français affiche effectivement une bonne santé, au-dessus du seuil des 2 millions qui reste le seuil d'équilibre pour l'ensemble de la profession. 

Nouvelle bonne année pour PSA

Quelques éléments sur l'année: la bonne tenue des groupes français, qui finissent en hausse de 8,32%, particulièrement du groupe PSA: +13, 3%, avec un rééquilibrage de croissance entre les marques Peugeot et Citroën, alors que c'est la marque Peugeot seule qui avait tiré le groupe en 2017. Sur des volumes encore faibles (24004 véhicules), DS confirme son redémarrage.

Situation plus contrastée en revanche pour Renault. La marque Renault est en recul de 2,5%, et le groupe reste tiré par la performance de Dacia +19% ( Renault a vendu 1151 Alpine). Volkswagen, BMW et Daimler sont en baisse sur l'année (Skoda et Seat restent en très forte croissance dans le groupe VW), enfin Fiat et Toyota, avec respectivement +12% et +10% confirment leur bonne tenue.

Sans surprise, le Diesel continue à décroître fortement: Le CCFA estime que les véhicules diesel représentent moins de 40% des immatriculations sur l'année, contre encore 47,3% des véhicules immatriculés en 2017. A son apogée en 2012, le diesel représentait les trois quarts du marché. Cette désaffection ne se reporte toutefois que modérément sur les voitures électriques ou hybrides dont les ventes ont augmenté de 6% en 2018.