Deinove s'attaque au marché de l'alimentation animale
Color2B. Derrière ce nom, un contrat de collaboration de 3 ans entre la cleantech Deinove et Sofiprotéol, l'acteur majeur de la filière française des huiles et protéines végétales. Les souches les plus performantes vont être sélectionnées afin de lancer à terme des gammes de produits en nutrition animale.
L'objectif est simple: maintenir et améliorer la santé des animaux qui seront finalement consommés par l'homme. Ajouter ces additifs aux aliments permet de mieux contrôler et prévenir les maladies infectieuses, améliorer le gain de poids, optimiser l’apport en vitamines et autres nutriments ou encore faire en sorte que les aliments se digèrent.
Des souches ultra-résistantes
Deinove en plein développement s'ouvre ce marché grâce à son savoir-faire. Depuis 4 ans, la société développe de nouveaux standards de bioproduction fondés sur des bactéries aux potentiels encore inexploités : les Déinocoques. Températures extrêmes, manipulations chimiques: rien n'altère leurs propriétés. Ces bactéries sont mêmes capables de se reconstituer après avoir subi des radiations. "Les souches de notre vaste banque produisent naturellement différentes familles d'additifs", explique Emmanuel Petiot, Directeur Général de Deinove.
Un marché estimé à 20 milliards de dollars
Color2B s'inscrit dans le cadre du programme Deinochem qui vise à fabriquer des intermédiaires de chimie ou des composés de spécialités alternatifs aux produits dérivés de l'industrie pétrolière.
Les recherches pourraient même se poursuivre du côté de l'alimentation humaine. "En travaillant avec Deinove, nous accédons à un formidable potentiel de biodiversité. Il semble que très peu de bactéries non modifiées aient de telles capacités de production de ces additifs", ajoute Jean-François Rous, Directeur Recherche et Innovation de Sofiprotéol.
En 2012, le marché mondial des additifs pour l'alimentation animale représentait un chiffre d'affaires de plus de 16 milliards de dollars. Il devrait atteindre 20 milliards de dollars en 2018. Dans le monde, c'est une poignée de sociétés, à peine une vingtaine à avoir oser une telle rupture technologique dans ce domaine.