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Transports

Démarrage en douceur pour les bus de Blablacar

La première ligne de bus proposée sur Paris-Lille-Paris n'a pas fait le plein vendredi 6 avril. Mais, sur l'axe Paris-Rennes-Paris, le 13 avril, le trajet de retour de la ville bretonne vers la capitale est déjà plein, selon Blablacar.

Les trajets en bus inaugurés par Blablacar la semaine dernière sur sa plateforme internet ont connu un démarrage un peu poussif. La liaison ouverte dans les deux sens, vendredi 6 avril, entre Paris et Lille n'a pas fait le plein. "On avait une dizaine de personnes à l'aller puis les trois-quart du bus au retour" a commenté Frédéric Mazella, fondateur de Blablacar sur l'antenne de BFMBusiness. Il est vrai que le spécialiste du covoiturage avait rendu public son offre la veille seulement de l'ouverture de sa première liaison par car et que les passagers ont eu peu de recul pour se décider.

Mais,les perspectives semblent déjà bien meilleures pour les trajets proposés vendredi 13 avril sur Paris-Rennes-Paris. "Le trajet de retour dans le sens Rennes-Paris est déjà plein presque une semaine à l'avance", précise le fondateur de la plateforme de covoiturage, qui n'a pas donné de chiffre de remplissage sur la ligne de bus Paris-Rouen-Paris, proposée ce lundi 9 avril.

"Sur certains axes, il y a tellement de demande que l'on s'est dit qu'on allait affréter quelques bus en partenariat avec des compagnies de bus locales qui vont proposer des places sur ces axes-là". Des premiers partenariats ont été conclus avec les autocaristes Chambon, Inter 2000 et Orain.

Blablacar reste prudent sur l'extension de son offre de bus

Quant à savoir si Blablacar allait généraliser cette offre ponctuelle liée à la grève SNCF, Frédéric Mazella reste prudent: "On se posera la question du marketing d'une offre future plus tard, si on trouve que cela fonctionne et que les passagers qui l'ont utilisée sont contents. Aujourd'hui, il s'agit simplement de répondre à une demande extrêmement forte", poursuit le président de Blablacar.

Cette offre de cars est aussi un mouvement défensif face à la concurrence des "cars Macron" : "Sur certaines liaisons, les cars sont venus nous prendre des passagers. À cette occasion, nous nous sommes aussi rendus compte que la valeur ajoutée de la plateforme résidait aussi dans sa capacité à proposer des trajets improbables et pas seulement entre des grandes villes."

F.Bergé