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Des cabines téléphoniques anglaises se muent en boutiques de rue

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Des cabines anglaises devenues inutiles à cause de l'essor du téléphone mobile ont une seconde vie comme mini-échoppes de rue. Une société se charge de reconvertir ces objets urbains mythiques, outre-Manche.

Alors qu'en France des milliers de cabines téléphoniques sont démontées pour être mises au rebut, les Britanniques n'ont pas renoncé à trouver une deuxième jeunesse à leurs célèbres cabines de couleur rouge. Indissociables du paysage urbain outre-Manche, elles sont devenues mythiques, donnant lieu à des répliques ou faisant le bonheur de collectionneurs. 

Aujourd’hui dépassée par le succès phénoménal des téléphones mobiles, la cabine téléphonique rouge, objet chargé de mémoire et d’histoire, se mue dans certains cas, en mini-échoppe de rue. Deux entrepreneurs britanniques ont fondé mi-2014, The Red Kiosk Company avec pour ambition de rénover ces mobiliers urbains devenus inutiles en les mettant à la disposition des particuliers souhaitant développer un petit commerce. La start-up commence par transformer deux cabines en points de vente de cafés, à Brighton. En 2015, on comptait 400 cabines en location dans le pays, dans une vingtaine de villes.

La société leur fournit une cabine repeinte, transformée et toute équipée avec le matériel adéquat pour la vente de gaufres, de glaces ou de café pour un loyer légèrement inférieur à 10 livres (HT) par jour. Elle vend aussi ses échoppes clé en main à partir de 8.750 livres pour un point de vente de gaufres ou 10.000 livres pour une échoppe vendant des yaourts glacés.

La société anglaise reverse une partie des sommes qu'elle perçoit des loyers ou de la vente de ses cabines "retapées" au bénéfice d'une action caritative aidant les sans-abris et chômeurs à retrouver un toit ou un emploi.

Les Britanniques n'étant jamais en panne d'idées inventives (et d'humour), de jeunes étudiants ont même reconverti fin 2014 à Londres une cabine téléphonique en station de recharge pour smartphones à court de batterie. Repeinte en vert criard, elle est alimentée par... énergie solaire, dans une capitale peu réputée pour son ensoleillement.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco