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Deutsche Telekom veut poursuivre Google en justice

Deutsche Telekom accuse Google d'utiliser Android pour promouvoir ses propres produits.

Deutsche Telekom accuse Google d'utiliser Android pour promouvoir ses propres produits. - Patrik Stollarz - AFP

En Allemagne, la fronde anti-Google ne faiblit pas. Après les éditeurs de presse, c’est au tour de l'opérateur historique, Deutsche Telekom de d'accuser Google d'abus de position dominante dans le domaine des mobiles, avec Android.

Les origines allemandes d’Eric Schmidt, président de Google, n’y font rien. Après la fronde menée par le groupe de presse Axel Springer, c’est cette fois l’industrie des télécoms qui s’alarme de la position dominante de Google dans les smartphones et tablettes avec Android et notamment ses applis natives qui équipent tous les appareils mobiles utilisant ce système d'exploitation (Google Maps, GMail...).

Selon le New York Times, le groupe Deutsche Telekom a l’intention de déposer une plainte contre Google devant les autorités européennes de la concurrence présidée par la commissaire européenne Margreth Vestager.

Selon l’opérateur, Android est principalement utilisé par Google pour promouvoir ses propres produits. Toujours selon le quotidien américain, ce nouvel épisode de la série "Google contre l’Europe" devrait démarrer en novembre avec un dépôt de plainte officiel.

La puissance d'Android inquiète aussi les Américains

Ce recours à la justice n'est ni le premier ni le dernier au niveau européen. Il y a quelques semaines, un site baptisé GRIP a même été créé pour faciliter les dépôts d’Européens contre Google. Se défendant d’être un lobby, cette plateforme a été créée par Avisa, un cabinet de conseil bruxellois, et le cabinet d’avocats international Hausfeld.

Grip se présente comme une "initiative destinée à évaluer les potentiels dommages et intérêts pouvant être réclamés dans le cadre d’une action en justice contre l’activité anticoncurrentielle de Google."

Ce groupe promet même, comme un slogan publicitaire, de ne pas "simplement d’aider les victimes à demander des dommages et intérêts, mais de les leur obtenir." Le message a le mérite d’être clair.

Les Européens ne sont pas les seuls à considérer qu'Android est un risque pour la concurrence. La Russie est sur la même ligne et dans une certaine mesure, les Etats-Unis, également. La Federal Trade Commission (FTC) a ouvert une enquête, voici quelques semaines, pour savoir si Google utilise Android pour imposer ses services mobiles aux utilisateurs de smartphones.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco