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Dexia va devoir se recapitaliser

Dexia: une recapitalisation se précise

Dexia: une recapitalisation se précise - -

La question de la recapitalisation de la banque franco-belge est actuellement sur la table. Dexia est engagée un plan de démantèlement depuis fin 2011.

La banque franco-belge Dexia "perd de l'argent". Pour son administrateur délégué, Karel De Boeck, cité samedi par les quotidiens belges l'Echo et De Tijd, elle va avoir besoin rapidement d'une recapitalisation.

"Les Etats y travaillent, tout comme les banques nationales et Dexia. Nous étudions différents modèles. Nous travaillons soit sur une augmentation de capital récurrente chaque année, soit sur une opération one shot. Nous étudions aussi comment Eurostat va traiter l'opération selon les scénarios", a indiqué Karel De Boeck.

Karel De Boeck n'a pas été en mesure de donner plus de précision. "Je ne sais pas si ce sera avant la fin de l'année ou début 2013", a-t-il reconnu. Il ne s'est pas non plus étendu sur le montant de la recapitalisation. Les autorités belges ont évoqué une fourchette entre 5 et 10 milliards d'euros, selon le quotidien L'Echo.

La Belgique devrait être seule, avec la France, à contribuer à l'opération qui pourrait avoir d'importantes implications sur le budget de l'Etat, ainsi que sur sa dette, a souligné le quotidien l'Echo.

Début août, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB) Luc Coene, avait estimé que Dexia pourrait avoir rapidement besoin d'une recapitalisation de capital, après avoir subi une perte de 1,2 milliard d'euros au premier semestre.

La banque engagée dans un plan de démantèlement

Dexia a engagé un plan de démantèlement depuis fin 2011. La banque a annoncé vendredi la finalisation de la cession de sa filiale luxembourgeoise BIL pour 730 millions d'euros à un fonds qatari, après avoir procédé à une augmentation de capital de 204 millions d'euros.

Elle a également procédé la semaine dernière à la cession de sa filiale turque DenizBank à la russe Sberbank pour un montant proche de 3 milliards d'euros. Elle a enfin supprimé 312 postes sur 1.100 en France dans le cadre de la réorganisation de ses activités locales.

La Commission européenne a consenti le 26 septembre a la prolongation jusqu'au 31 janvier 2013 de la garantie temporaire de 55 milliards d'euros octroyée par la France, la Belgique et le Luxembourg pour permettre le démantèlement du groupe de manière ordonnée. La banque attend toujours son feu vert pour parachever son démantèlement, feu vert jugé indispensable pour autoriser la création d'une nouvelle banque de financement des collectivités en France qui sera détenue par la Caisse des dépôts et La Banque postale

La Belgique, qui participe à la garantie à hauteur de 60,5%, contre 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg, souhaiterait que la France prenne à sa charge une plus grosse part du fardeau.

Diane Lacaze et AFP