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Dieselgate: la Citroën C4 Cactus dans le viseur

La Citroën C4 Cactus lors de sa présentation au public au salon de l'Auto de Genève en 2014.

La Citroën C4 Cactus lors de sa présentation au public au salon de l'Auto de Genève en 2014. - Fabrice Coffrini - AFP

Un rapport européen paru dans la presse ce mardi met en cause la propreté de la Citroën Cactus diesel. Le moteur de ce modèle polluerait en réalité jusqu'à 10 fois plus que prévu lors de son homologation.

L'efficacité du système de dépollution de la Citroën C4 Cactus diesel mis en cause par une étude européenne. Selon Le Parisien ce mardi, le moteur pollue en réalité 5 à 10 fois plus que prévu. Cette étude, que le quotidien affirme avoir consultée, a été réalisée par un laboratoire scientifique rattaché à la Commission européenne, le Joint Research Center (JRC).

Le JRC a testé plusieurs voitures l'été dernier afin de mettre au point un dispositif capable de détecter la présence éventuelle d'un logiciel caché faussant les émissions polluantes des moteurs diesel, comme cela a été révélé en septembre 2015 dans le cadre du "dieselgate" impliquant le constructeur allemand Volkswagen.

Une pollution liée aux variations de température

Selon Le Parisien, ces tests ont révélé des anomalies sur le moteur de la Cactus diesel Blue HDI 100 produite par le constructeur français PSA. Le député européen écologiste Yannick Jadot, candidat à la présidentielle française sous la bannière Europe Ecologie-Les Verts, a été destinataire du rapport. Il explique au Parisien que ce test, qui porte également sur l'Audi A3, "montre qu'en situation réelle, quand il fait froid ou très chaud, ces moteurs polluent cinq à dix fois plus que prévu. Les systèmes de dépollution s'arrêtent".

Interrogé par Le Parisien, le groupe PSA assure qu'"il n'y a pas dans (ses) véhicules de logiciels permettant de modifier les résultats d'un test".

Des enquêtes en cours

Le "dieselgate" a éclaté en septembre 2015, lorsque Volkswagen a reconnu avoir équipé onze millions de ses véhicules diesel à travers le monde d'un logiciel destiné à tromper les contrôles anti-pollution. La justice française a ouvert deux informations judiciaires, l'une en février 2016 concernant Volkswagen et une autre le 12 janvier dernier visant le Français Renault.

Selon la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, des enquêtes sur des émissions polluantes trop élevées pourraient être ouvertes par la justice à l'encontre d'autres constructeurs automobiles que Renault.

N.G. avec AFP