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Transports

Dieselgate Volkswagen: 950.000 ventes frauduleuses en France

Volkswagen a été placé sous le statut de témoin assisté

Volkswagen a été placé sous le statut de témoin assisté - Paul J Richards - AFP

Selon des procès-verbaux de la DGCCRF, le groupe allemand a vendu entre 2012 et 2014, 950.000 véhicules équipés du dispositif frauduleux, représentant 22,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

La facture du Dieselgate est également lourde en France. Le parquet de Paris a ouvert en février 2016 une information judiciaire pour "tromperie aggravée" contre Volkswagen.

Et les investigations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont mis en évidence "le caractère intentionnel de la fraude".

Surtout, le gendarme de Bercy relève, dans un procès-verbal du 11 février 2016 dont l'AFP a eu connaissance, que près de 950.000 véhicules diesel, équipés du dispositif frauduleux, ont été écoulés par le groupe allemand sur le territoire français.

1,5 milliard d'"économie frauduleuse"

"Le chiffre d'affaires frauduleux (...) s'élève à 22,78 milliards d'euros", avec "une économie frauduleuse de 1,52 milliard d'euros par an en moyenne entre 2012 et 2014", d'après la DGCCRF.

Par ailleurs, selon l'AFP qui cite des sources proches du dossier, Volkswagen AG a été placé le 28 mars sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de mis en examen et de simple témoin, à la suite d'une audition d'un de ses représentants par les trois juges d'instruction du pôle de santé publique en charge du dossier, a précisé cette source.

Trois autres constructeurs visés par la justice

À cette occasion, "Volkswagen a confirmé avoir équipé certains véhicules commercialisés en France avec un logiciel, mais contesté son caractère frauduleux", a précisé une autre source proche du dossier.

Outre Volkswagen, trois autres constructeurs sont visés par des enquêtes similaires en France: les français Renault et PSA ainsi que le groupe américano-italien Fiat Chrysler. La justice les soupçonne d'avoir faussé les tests d'homologation de certains moteurs pour parvenir à respecter les normes réglementaires européennes antipollution.

L'affaire Volkswagen, qui a éclaté à l'automne 2015, avait considérablement écorné l'image du groupe aux douze marques, provoquant la démission de son patron Martin Winterkorn, le dépôt de plaintes et l'ouverture d'enquêtes dans de nombreux pays.

Et le "Dieselgate" n'en finit pas de rebondir, touchant plusieurs constructeurs: en Allemagne, des perquisitions ont eu lieu ce mardi dans plus d'une dizaine de locaux de Daimler, soupçonné également de fraude sur les émissions polluantes de ses voitures.

J.M. avec AFP