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Les dirigeants de l'usine Essex séquestrés ont été libérés

LES DIRIGEANTS DE L?USINE ESSEX LIBÉRÉS

LES DIRIGEANTS DE L?USINE ESSEX LIBÉRÉS - -

PARIS - Les deux dirigeants de l'usine de fabrication de fils de cuivre Essex qui étaient séquestrés par des salariés à Mâcon (Saône-et-Loire) ont...

LYON (Reuters) - Les deux dirigeants de l'usine de fabrication de fils de cuivre Essex qui étaient séquestrés par des salariés à Mâcon (Saône-et-Loire) ont été libérés dans la nuit de vendredi à samedi, la troisième qu'ils passaient dans les locaux de l'entreprise vouée à la fermeture.

Un accord avait été conclu, dans la nuit, sur le déroulement de négociations, qui devaient reprendre lundi dans une salle de la mairie, selon un délégué CGT.

La justice avait refusé vendredi l'intervention de la police, réclamée par la direction de la société.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a exprimé samedi sa satisfaction après ces libérations, tout en regrettant "que cette séquestration ait eu lieu et ait duré aussi longtemps."

"Je déplore ces méthodes de chantage à la liberté d'une petite minorité de salariés qui ne fait en rien progresser les choses", écrit-il dans un communiqué.

Il estime cependant qu'après ces libérations, "l'espoir d'un dialogue utile et efficace revient pour assurer à tous les salariés un plan de sauvegarde de l'emploi digne de ce nom".

Les salariés qui occupent le site retenaient le directeur et le directeur des ressources humaines pour exiger des indemnités de départ substantielles.

Les 86 salariés d'Essex ont appris la fermeture du site de Mâcon en octobre dernier.

Le pré-accord conclu dans la nuit de vendredi à samedi prévoit que la direction verse 30.000 euros à chaque licencié sans limite d'âge "alors que l'indemnité de départ portait sur 8.000 euros pour les plus jeunes", a indiqué un délégué CGT.

Il a précisé que cette prime devrait être complétée par 2.000 euros par année d'ancienneté plafonné à 100.000 euros. Il est également question d'une prime à la création d'emploi de 15.000 euros, qui intéresserait 30% des salariés.

"Si lundi, la direction ne respecte pas ses engagements, elle va au devant de graves conséquences", a prévenu le syndicaliste.

Catherine Lagrange, édité par Gérard Bon