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Donald Trump lance la construction de l’oléoduc Keystone XL

(image d'illustration)

(image d'illustration) - Frederic J. Brown - AFP

L’opérateur TransCanada vient d’obtenir le feu vert du gouvernement américain pour édifier l’oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis.

L’oléoduc controversé Keystone XL va bien être construit. TransCanada a obtenu ce vendredi "le permis présidentiel du département d’État des États-Unis" indique l’entreprise de Calgary (ouest) dans un communiqué. À Washington, le département d’État justifie sa décision en indiquant que la construction de cet oléoduc "va servir l’intérêt national" américain.

Pour rappel, cet oléoduc reliant le Canada aux États-Unis doit traverser l’Amérique du Nord sur 1.900 kilomètres. Or, les 1.400 kilomètres situés sur le sol américain soulèvent la controverse depuis près de dix ans, date de la première demande de permis déposée par TransCanada. Keystone XL doit permettre d’acheminer du pétrole canadien, extrait des sables bitumeux de la province de l’Alberta, vers les raffineries du golfe du Mexique avec une capacité de plus de 800.000 barils par jour.

Oubliée, la lutte contre le réchauffement climatique

Refusée par le président sortant Barack Obama, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, la construction de cet oléoduc a été relancée fin janvier, quelques jours après l’investiture de Donald Trump. Climato-sceptique, le nouveau président américain avait assuré lors de la campagne électorale qu’il approuverait ce projet s’il était élu.

Le département d’État a souligné que ce feu vert a été donné après avoir pris en compte divers facteurs, comme "la sécurité énergétique, l’environnement, la culture ou les impacts économiques", tout en étant conforme sur le plan légal. En mettant son veto en novembre 2015, Barack Obama s’était appuyé sur l’étude menée par de longs mois par le département d’État qui assurait alors que ce projet "n’était pas d’intérêt national pour les États-Unis".

"Nous apprécions grandement l'administration Trump"

Afin d'éviter toute polémique ou conflit d'intérêt, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, ancien patron du géant pétrolier ExxonMobil, s'est retiré du processus de décision du projet Keystone XL.

Ce permis de construit est une victoire pour le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui cherche à soutenir sa croissance économique avec le secteur pétrolier. "Je suis en faveur de ce projet d'oléoduc parce que cela va amener de bons emplois (...) et de la croissance économique", déclarait-il mi-février à l'occasion d'une visite à la Maison Blanche. 

Le permis présidentiel américain accordé au projet Keystone XL "est une étape importante" pour le développement de TransCanada aux États-Unis, a pour sa part indiqué le patron de l'entreprise, Russ Girling. "Nous apprécions grandement l'administration du président Trump pour avoir examiné et approuvé cet important projet et nous allons continuer de travailler avec elle pour continuer à investir et renforcer les infrastructures énergétiques américaines", a-t-il ajouté dans un communiqué.

A.M. avec AFP