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Droit de retrait: dans cette "guerre", il faut que "l'arrière tienne", prévient Cédric O

Interrogé sur BFM Business, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie est revenu sur le droit de retrait exercé par des salariés d'Amazon. Il a rappelé que certains travailleurs devaient se rendre au travail malgré le confinement.

Au travail, malgré tout. Interrogé sur BFM Business, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie Cédric O est revenu sur le flottement au sommet de l'Etat : alors que le confinement est généralisé, l'exécutif a rappelé la nécessité de maintenir le travail, notamment dans certaines industries. 

"Je vais être très clair sur ce sujet. Les gens doivent rester chez eux quand ils peuvent travailler en télétravail, quand ils travaillent pour des entreprises qui reçoivent du public ou quand ils travaillent pour des entreprises qui ne peuvent pas mettre en place les gestes barrière. Dans le cas contraire, la règle, c'est que les gens doivent travailler."

"L'arrière est plus important que l'avant"

"Nous sommes aujourd'hui dans une sorte de guerre avec une première ligne qui sont les soignants" explique-t-il. "Mais on a besoin, comme dans toutes les guerres, que l'arrière tienne. Et quelque part, l'arrière est plus important quasiment plus stratégique que l'avant." Et de rappeler : "Les Etats-Unis ont gagné la deuxième guerre mondiale parce que l'arrière tenait."

"Ça veut dire qu'il faut que les fabricants de cartons continuent à fabriquer des cartons, que ce soit pour la farine, pour le pain ou pour les masques. Il faut que les blanchisseries continuent à fonctionner parce que sinon on ne sait plus continuer à nettoyer les habits des soignants. Il faut faire en sorte que les banques soient ouvertes pour que les Français puissent continuer à aller acheter dans les supermarchés. Il faut que les caissières aillent travailler."

Concernant le e-commerce, et alors que des salariés d'Amazon ont exercé leur droit de retrait, "nous avons besoin que les entrepôts et les livreurs continuent à travailler. Ce qui est certain, c'est que cela doit se faire dans des conditions sanitaires qui permettent de préserver la sécurité des uns et des autres" poursuit-il. "Nous avons besoin que l'économie continue à fonctionner" et donc "il est important qu'Amazon prenne en compte les inquiétudes de ses salariés mais il est aussi important qu'on puisse continuer à livrer des colis sur internet (…) il y a aussi une question de responsabilité collective et individuelle."

Thomas Leroy