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Transports

Dyson travaille bien sur un concept de voiture électrique

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"Malgré ses démentis, la société d'aspirateurs britannique développerait secrètement un modèle de voiture électrique. L'État britannique financerait le projet à hauteur de 220 millions d'euros. "

Après les aspirateurs et les ventilateurs, Dyson a décidé de s'attaquer à bien plus gros dans son futur projet. La célèbre marque d'aspirateurs créée en 1993 par James Dyson développerait en effet une voiture électrique. La marque avait jusqu'à présent démenti les rumeurs qui lui prêtaient une telle ambition. Mais le gouvernement britannique a fait fuiter malgré lui l'information dans un document repéré par le Guardian

"Le gouvernement finance Dyson pour développer un nouveau véhicule électrique à batterie, à son siège à Malmesbury, Wiltshire. Cela représente un investissement de 174 millions de livres (220 millions d'euros) dans la région, et permettra la création de plus de 500 emplois, principalement dans l'ingénierie", peut-on lire sur le Plan national d'aide au développement des infrastructures britanniques. La mention de la voiture de Dyson a depuis été retirée du document selon le Financial Times.

Dyson, Apple, même combat

Dyson de son côté refuse toujours de confirmer l'information. La firme qui avait été interrogée l'année dernière sur le sujet avait noyé le poisson. "Nous ne confirmons rien. Comme nos amis de Cupertino (NDLR. Apple), nous avons une obsession maladive quand il s'agit de rendre nos produits meilleurs". Autrement dit, aucune information ne sera communiquée tant que le produit ne sera pas parfait.

Après Google, Apple ou encore Uber, c'est donc un acteur issu d'un autre secteur d'activité qui se lance à l'assaut de la voiture électrique. Et Dyson ne compte certainement pas faire de la figuration. La firme qui a vu ses ventes d'aspirateurs bondir de 66% en 2015 se sent pousser des ailes. Elle devrait dépenser 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros) ces cinq prochaines années selon Bloomberg pour développer des batteries électriques. L'année dernière, la firme avait mis 15 millions de livres (19 millions d'euros) sur la table pour développer en coopération avec une structure issue de l'université du Michigan, Sakti3, une technologie révolutionnaire de batteries adaptées aux smartphones et même aux voitures électriques.

Frédéric Bianchi