EADS cible privilégiée de l'espionnage économique
Le scandale PRISM, le vaste programme d'espionnage opéré par les services secrets américains, a fait prendre conscience au grand public de la porosité du web. Les industriels, eux, sont bien conscients de ces enjeux. Chez EADS par exemple, le directeur des opérations d'Airbus affirme dans le Welt am Sonntag paru ce dimanche 7 juillet que le groupe européen d'aéronautique est une cible privilégiée de l'espionnage contre lequel il est lancé dans une course de vitesse.
Günter Butschek rappelle qu'EADS se trouve dans ce domaine aux premières loges, bien avant les révélations de l'ex-consultant Edward Snowden de l'Agence américaine de sécurité nationale sur le programme de surveillance des communications mondiales par les Etats-Unis.
La sécurité informatique au menu de la moitié des réunions
Le groupe européen a donc fait de la sécurité informatique l'un de ses principaux chantiers. "Presque une réunion de la direction sur deux" porte sur la sécurité informatique", a-t-il expliqué.
Le groupe doit ainsi en permanence veiller à protéger ses réseaux informatiques. Une démarche que le dirigeant allemand compare à une course parce qu'EADS s'est entouré d'un "grillage", mais "à la vitesse à laquelle nous construisons ce grillage, d'autres y cherchent les failles".
L'hebdomadaire allemand indique que pour se sécurité informatique, EADS profite de sa branche de défense Cassidian, qui dispose de ses propres prestataires pour parer aux cyberattaques. Et dans les divisions particulièrement sensibles, comme le département en charge de la conception de fusées porteuses pour armes atomiques, les salariés ne disposent d'aucun accès à l'Internet.