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Pour EADS, la fusion avec BAE est définitivement "terminée"

"La partie défense d’EADS, c’est 11 milliards d’euros par an" souligne Marwan Lahoud

"La partie défense d’EADS, c’est 11 milliards d’euros par an" souligne Marwan Lahoud - -

Marwan Lahoud, directeur de la Stratégie et du Marketing d'EADS explique sur BFM Business que la fusion EADS/BAE était une opportunité. Ayant échoué, l'entreprise franco-allemande va se concentrer sur son cœur de métier.

"L’échec de la fusion EADS/BAE, c’est un problème de riches", plaisante Marwan Lahoud, directeur de la Stratégie et du Marketing d'EADS sur BFM Business, qui revient sur l’agitation autour de cet évènement. "L’entreprise va bien, le marché se développe, nous allons vers plus de profits, nous investissons dans nos produits futurs. La fusion était une opportunité. Elle n’a pas été possible. Mais il n’y a pas de changement sur notre feuille de route qui est de poursuivre la croissance, de poursuivre l’amélioration de la performance".

D’ailleurs, dans la poursuite de cet objectif et pour éviter tous problèmes, Berlin a annoncé ce mercredi 24 octobre, qu’il voulait accélérer le rachat prévu des parts de Daimler dans EADS pour éviter une vente sur le marché libre qui romprait l'équilibre franco-allemand. Le ministère a demandé dans une lettre à la commission parlementaire du budget d'autoriser le déblocage de 1,6 milliard d'euros pour que la banque publique KfW, le bras financier du gouvernement fédéral, puisse racheter les 7,5% d'EADS que Daimler veut céder.

"C’est un projet, connu, qui était en cours avant la fusion, qui s’est un peu arrêté, la fusion ayant raté, le projet reprend", explique Marwan Lahoud.

EADS reste un acteur majeur dans le secteur de la défense

Et concernant un possible retour sur ce projet, Marwan Lahoud est formel : "la dernière tentative de fusion remonte à la fin des années 1990, ça se présentera peut-être dans 15 ans mais il ne faut pas regarder derrière soi, il faut considérer que le projet est terminé".

Ce qui ne veut absolument pas dire qu’à cause de cet échec EADS va avoir des problèmes en matière d’EADS, tient à préciser le directeur de la stratégie d’EADS. "La partie défense d’EADS, c’est 11 milliards d’euros par an. C’est un acteur majeur de la défense en Europe. Et un acteur significatif à l’échelle américaine".

Selon lui, EADS tient avant tout à se concentrer sur son cœur de métier, c’est-à-dire un certain nombre d’activités dont l’aviation commerciale, dont les hélicoptères, et d’essayer de se développer dans les activités où ils sont performants. "Donc plus une approche sélective qu’une approche de conglomérat diversifié".

Diane Lacaze