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EADS: les syndicats français quittent les négociations

EADS est sous tension avec ses syndicats.

EADS est sous tension avec ses syndicats. - -

Les syndicats du groupe européen ont déclaré, ce vendredi 13 décembre, avoir quitté brutalement une réunion portant sur le plan de restructuration du groupe européen d'aéronautique et de défense.

La tension monte chez EADS. Ce vendredi 13 décembre, les cinq syndicats français du groupe (FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et CGT) ont claqué la porte d'une réunion portant sur le plan de restructuration du groupe.

"C'est la première fois que cela arrive depuis l'existence de notre groupe. Trop, c'est trop, nous avons quitté la salle de la séance plénière du comité national France, jamais nous n'avons été confrontés à de tels agissements de notre direction générale", a affirmé à l'AFP Yvonnick Dreno, coordinateur FO du groupe.

"Si la direction ne change pas de discours et d'approche, je pense qu'en janvier, il y aura des turbulences sociales", a-t-il poursuivi.

Le syndicat "ne ferme pas la porte aux discussions mais demande instamment" à ses dirigeants de "revoir leurs positions et leur état d'esprit.

Dans un communiqué, FO "condamne la violence des annonces et le chantage immédiat exercé sur les organisations syndicales auxquelles il est demandé de négocier la baisse des coûts salariaux contre des emplois".

"Non seulement FO dénonce cette approche inédite au sein du groupe", mais lance "un avertissement solennel" sur "les risques d'embrasement social qu'encourt le groupe" poursuit le communiqué.

5.800 postes à supprimer

EADS, qui a annoncé lundi 9 décembre des suppressions de 5.800 postes dans sa division Défense et Espace, a indiqué qu'il mènera des négociations avec ses syndicats dans le but de réduire au maximum les licenciements.

Le groupe espère ainsi arriver à des mesures lui permettant de dégager des gains de productivité.

EADS avait expliqué qu'en tenant compte des reclassements internes, du non-renouvellement de 1.300 intermédiaires, et des mesures basées sur le volontariat (retraites anticipées, départs volontaires), il reste entre 1.000 et 1.450 postes à supprimer. Selon les informations de BFMTV, sur cette dernière fourchette, 300 postes concerneraient la France.

Ce vendredi 13 décembre sur BFMTV-RMC, Arnaud Montebourg a rappelé que l'Etat était actionnaire d'EADS."Nous ne voulons pas que cette entreprise, qui a ses carnets de commande remplis pour sept années, licencie", a-t-il assuré.

J.M. avec AFP