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EasyJet tient son nouveau patron

EasyJet devra affronter les turbulences liées au Brexit.

EasyJet devra affronter les turbulences liées au Brexit. - Pascal Pavani - AFP

Johan Lundgreb, ex-dirigeant de TUI, va remplacer Carolyn McCall à la tête de la compagnie aérienne.

EasyJet a annoncé ce vendredi la nomination de Johan Lundgren au poste de directeur général. Cet ancien dirigeant du voyagiste TUI prendra ses fonctions le 1er décembre.

Johan Lundgren aura la lourde tâche de succéder à Carolyn McCall, l'une des femmes d'affaires les plus influentes du Royaume-Uni, dont le départ d'easyJet pour le groupe de télévision ITV avait été annoncé à la mi-juillet.

La compagnie à bas coût a expliqué dans un communiqué que Johan Lundgren avait une expérience de plus de trente ans du secteur du voyage, dont 12 chez le géant mondial du tourisme TUI Group dont il a été notamment directeur général adjoint. Il a quitté le groupe en 2015 quelque temps après sa restructuration.

"EasyJet réussit dans un marché de l'aviation très dynamique. Johan va hériter d'une équipe de direction solide, d'employés dédiés et de passagers fidèles au meilleur réseau européen", a énuméré le président de la compagnie, John Barton. "Je suis convaincu qu'easyJet va continuer de croître sous sa direction", a-t-il ajouté.

Johan Lundgren, qui s'est dit "un usager passionné d'easyJet depuis des années", s'est dit "enthousiaste de rejoindre une compagnie leader en Europe".

Des turbulences liées au Brexit

Sous la direction de Carolyn McCall qui avait pris les commandes en 2010, easyJet a vu bondir de 50% son nombre de passagers transportés, à 74,5 millions en 2016, et de 58% son chiffre d'affaires à 4,7 milliards de livres (5,3 milliards d'euros), tandis que son bénéfice avant impôt triplait à 495 millions de livres (560 millions d'euros).

Carolyn McCall a mis l'accent sur la satisfaction des clients, avec par exemple la mise en place de numéros de sièges affectés aux passagers, tout en maintenant la sobriété d'une compagnie à bas coût.

Son successeur devra aider la compagnie, grande concurrente de l'irlandaise Ryanair, à traverser sans encombre la sortie britannique de l'Union européenne.

Depuis le vote pour le Brexit de juin 2016, la chute de la livre face à l'euro et au dollar pèse sur les profits d'easyJet, dont une bonne part des coûts sont effectués dans ces deux devises (personnel et kérosène).

Y.D. avec AFP