BFM Business
Energie

EDF et Mitsubishi s’allient pour collaborer dans le nucléaire civil

L'électricien français EDF et le conglomérat japonais MHI ont signé lors du salon mondial du nucléaire un protocole d'accord engageant les deux entreprises (image d'illustration)

L'électricien français EDF et le conglomérat japonais MHI ont signé lors du salon mondial du nucléaire un protocole d'accord engageant les deux entreprises (image d'illustration) - Mossot - Flickr - CC

L’électricien français vient de signer avec Mitsubishi Heavy Industries un protocole d’accord visant à faire du conglomérat japonais un partenaire important de la réorganisation du secteur nucléaire français.

En marge du salon mondial du nucléaire, qui se tient au Bourget, près de Paris, les patrons d’EDF et de Mitsubishi Heavy Industries ont signé mardi 28 juin un protocole d’accord liant leurs deux entreprises. Ce document, paraphé par Jean-Bernard Lévy et Shunichi Miyanaga, prévoit "une potentielle participation minoritaire de MHI dans le capital d’Areva NP", la branche réacteurs d’Areva, en cours de cession dans le cadre de la réorganisation du secteur nucléaire français. Une opération voulue par le gouvernement pour sauver le groupe nucléaire de la faillite.

Fin 2016, l’électricien français pourrait d’ailleurs déposer une offre ferme pour racheter une participation d’au moins 51% d’Areva NP. De son côté, via une nouvelle société regroupant ses activités dans le cycle du combustible, Areva conserverait 15 à 20% du capital de son ex-filiale. Le reste ayant vocation à être cédé à des investisseurs chinois et japonais, dont l’identité est "encore à préciser" comme le souligne Jean-Bernard Lévy.

L'expertise nucléaire française sollicitée 

Les dirigeants d’EDF et de Mitsubishi Heavy Industries prévoient également une collaboration du groupe français avec la coentreprise Atmea, détenue par MHI et Areva. Celle-ci se traduira par la participation de l’électricien français dans le projet de construction d’une centrale nucléaire à Sinop, dans le nord de la Turquie. Elle sera équipée de quatre réacteurs Atmea-1, de moyenne puissance (1.000 mégawatts chacun) conçus par cette co-entreprise et exploités par le français Engie. 

Interrogé par l’AFP, Jean-Bernard Lévy a exclu "toute participation capitalistique" de l’entreprise dans ce projet. "EDF s’y joint pour apporter son savoir-faire et faire de l’Atmea un succès. C’est un travail d’ingénieur, de fournisseur de savoir-faire" a-t-il ajouté. 

Dans un communiqué, l’électricien français précise la nature de ses futures missions. Celles-ci concerneront l’assistance à la maîtrise d’ouvrage et plus particulièrement la préparation des opérations et la sûreté. EDF y indique également que "dans le cadre de cette coopération, le réacteur de référence pour la sûreté de l’Atmea turc sera Flamanville 3", c’est-à-dire l’EPR en cours de construction dans le département de la Manche.

A.M. avec agences