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EDF: l'Etat reporte sa décision sur le renouvellement de Proglio

Le mandat d'Henri Proglio à la tête d'EDF s'achève le 22 novembre.

Le mandat d'Henri Proglio à la tête d'EDF s'achève le 22 novembre. - Patrick Kovarik - AFP

La réunion des actionnaires d'EDF chargée de définir la nouvelle gouvernance d'EDF après la fin du mandat d'Henri Proglio, en novembre, a été annulée. La faute de l'Etat, qui ne se prononce pas.

Le mandat d'Henri Proglio à la tête de l'énergéticien EDF s'achève le 22 novembre. Dès samedi, le comité des nominations d'EDF, auquel siège l'Etat en tant que premier actionnaire du groupe, devait se réunir pour évoquer la liste des futurs administrateurs, dont le nouveau PDG. Mais la réunion a été reportée, l'Etat n'ayant pas fait connaître sa position sur l'éventuelle reconduction d'Henri Proglio, selon l'AFP ce 26 septembre.

Cinq ans après son arrivée aux manettes du groupe coté, détenu à 84,5% par les pouvoirs publics, Henri Proglio remet son poste en jeu. Tout éventuel candidat à sa succession doit impérativement être issu des 12 administrateurs indépendants ou représentants de l'État dont les noms devaient être avalisés par ce comité.

Le conseil d'administration, qui devait se tenir lundi soir dans la foulée, pourrait en conséquence être repoussé également, alors qu'une assemblée générale est prévue le 14 novembre, selon cette source.

Favori pour se succéder à lui-même

Le journal Les Echos indique toutefois sur son site internet que la réunion du comité des nominations est reprogrammée à lundi, et que le conseil serait maintenu dans la foulée.

Selon plusieurs sources proches du dossier, Henri Proglio part favori pour se succéder à lui-même, mais le dernier mot revient à l'Elysée, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et Bercy, via l'Agence des participations de l'Etat (APE), ayant également voix au chapitre.

Dans un récent entretien à l'AFP, Mme Royal avait fait part de sa volonté de repousser la décision sur le choix du futur PDG à l'issue du vote de la loi sur la transition énergétique au Parlement, en novembre.

Un calendrier très serré

"La loi de transition énergétique, c'est l'avenir du pays. Cela doit primer. Rien ne doit interférer, aucune autre polémique ne doit intervenir", avait-elle affirmé. "On ne va pas faire les choses précipitamment, on va faire les choses tranquillement en novembre".

Des observateurs estiment toutefois cette position difficilement conciliable avec le calendrier très serré avant la date butoir du 22 novembre, compte tenu des étapes à franchir par le candidat pour être intronisé: outre le conseil d'administration et l'assemblée générale, il devra être auditionné par le Parlement et sa nomination fera l'objet d'un décret.

Selon eux, le conseil d'administration ne peut être reporté au-delà du 10 octobre, étant donné le délai de 35 jours requis pour convoquer une assemblée générale. 

N.G. avec AFP