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EDF: Londres a approuvé le projet Hinkley Point

Voici ce que pourrait donner le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point.

Voici ce que pourrait donner le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point. - AFP

Le gouvernement britannique a donné son accord au projet de centrale nucléaire dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Le gouvernement britannique a informé le gouvernement français qu'il approuvait le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point, porté par EDF. Theresa May a ainsi appelé François Hollande pour lui faire part de sa décision.

L'exécutif britannique avait annoncé fin juillet sa décision d'examiner pendant encore plusieurs mois le projet de construction de deux réacteurs de type EPR par EDF à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre, un dossier au long cours et extrêmement important pour le groupe énergétique français.

Cette annonce britannique était tombée au moment même où EDF venait de prendre la décision finale d'investissement dans ce chantier de 18 milliards de livres (21,2 milliards d'euros), dont le coût est supporté à un tiers par le géant étatique du nucléaire chinois CGN.

La Chine s'impatiente

La Chine s'était ouvertement agacée de ce retard inattendu pour un projet franco-chinois censé s'inscrire dans "l'âge d'or" des relations entre Pékin et Londres, amorcé sous le précédent gouvernement britannique, conduit par David Cameron, renversé en juin lors du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La Chine était entrée au tour de table des investisseurs après la sortie du projet du groupe français Areva.

Au sein même d'EDF, le projet a provoqué des remous, les organisations syndicales ayant tenté de bloquer le projet, craignant qu'il ne fragilise la situation financière du groupe, déjà confronté à d'importants défis financiers comme la rénovation en France de ses centrales nucléaires.

"4.500 emplois en France"

Le gouvernement français, de son côté, n'a ps tardé à se réjouir publiquement de cette annonce: "On est très satisfait. Bien sûr, cela affirme l'excellence française dans le domaine de la filière nucléaire. C'est quand même la première commande en Europe depuis Fukushima", a ainsi déclaré Christophe Sirugue, le secrétaire d'État à l'Industrie.

"Cela valide l'engagement du gouvernement français de refondation de la filière nucléaire et puis cela crédibilise à la fois notre savoir-faire et (...) nos excellentes relations avec les Britanniques. Et, au bout du compte, c'est 4.500 emplois" en France".

Y.D. avec AFP