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Ayrault: l'Etat ne veut pas réduire sa participation dans EDF

EDF souhaite augmenter sa production nucléaire.

EDF souhaite augmenter sa production nucléaire. - -

Le Premier ministre a déclaré que l'Etat n'envisageait pas de céder des actions EDF. A l'occasion de la publication de ses résultats, ce jeudi 13 février, le géant de l'énergie a par ailleurs annoncé vouloir augmenter sa production nucléaire dans l'Hexagone.

Jean-Marc Ayrault a déclaré ce 13 février sur Europe 1 que l'Etat n'envisageait pas de vendre des actions d'EDF, dont il détient 84,4% du capital. La vente d'actifs ne devait pas servir à "boucher des trous du budget de l'Etat" mais à "réinvestir dans le capital d'une entreprise", a ajouté le Premier ministre.

Coïncidence, le groupe a publié jeudi 13 février des résultats en nette hausse en 2013. Le géant français de l'électricité a dégagé sur cette période un bénéfice net de 3,6 milliards d'euros, soit une hausse de 7,4%. Son chiffre d'affaires est, quant à lui, en progression de 4,7% à 75,6 milliards. Des résultats supérieurs aux attentes.

Conséquence immédiate, EDF a enregistré jeudi l'une des plus fortes hausses à l'ouverture de la Bourse de Paris: le titre gagnait plus de 4%.

Augmenter la production nucléaire

L'entreprise française a aussi profité de la présentation de ses résultats pour annoncer un repli de la production nucléaire. EDF a pourtant déclaré souhaiter l'augmenter en France en 2014, dans une fourchette de 410-415 térawattheures( TWh).

Les bonnes performances du parc hydraulique en France, qui a atteint son plus haut niveau de production en 10 ans, ont permis de compenser le recul de la production des 58 réacteurs nucléaires d'EDF à 403,7 TWh.

Le PDG du groupe, Henri Proglio, a par ailleurs déclaré que l'Europe restait "la zone de développement prioritaire" d'EDF.

Continuer à maîtriser les coûts

L'entreprise a également annoncé qu'elle continuerait à maîtriser ses coûts d'ici à 2018 afin d'améliorer sa trésorerie. EDF prévoit ainsi que ses investissements nets atteindront 14 milliards d'euros en 2015. Cela lui permettra notamment d'atteindre en 2018 une trésorerie positive après dividendes, en excluant le déploiement du compteur électrique communicant Linky.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est par ailleurs ressorti à 16,8 milliards d'euros, enregistrant une croissance organique de 5,5%. Un chiffre supérieur à l'objectif d'au moins 3% qu'EDF s'est à nouveau fixé pour cette année.

Environnement économique difficile

Les résultats du groupe ont été portés par un hiver 2012-2013 rigoureux dans l'Hexagone et sur une partie de l'Europe, suivi d'un printemps maussade, inhabituellement froid et pluvieux. Ces événements ont soutenu la consommation d'électricité, malgré un environnement économique difficile pour les énergéticiens, tous confrontés à des surcapacités de production.

Outre l'intégration de l'électricien italien Edison, les résultats ont profité également de hausses des prix au Royaume-Uni et en France. Dans l'Hexagone, les tarifs réglementés de l'électricité ont augmenté de 5% en moyenne le 1er août, et une hausse similaire est prévue cet été.

M. K. avec AFP