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Transports

Édouard Philippe: "pas d'impôt SNCF" pour compenser la reprise de la dette

Édouard Philippe et Élisabeth Borne en conférence de presse ce vendredi.

Édouard Philippe et Élisabeth Borne en conférence de presse ce vendredi. - Jacques Demarthon / AFP

Le Premier ministre a annoncé "un engagement sans précédent" pour la reprise de la dette de l'entreprise ferroviaire par l'État.

Édouard Philippe a confirmé vendredi que l'État reprendrait 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF, dont 25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022, afin d'arriver "à l'équilibre", "avant la fin du quinquennat".

"Cette reprise constitue un engagement sans précédent de la nation et du contribuable en faveur de la SNCF", a souligné le Premier ministre, après avoir reçu à Matignon les syndicats représentatifs lors de rencontres bilatérales.

"35 milliards d'euros, c'est 14 ans de budget d'investissements de l'État dans l'ensemble de nos routes, chemins de fer et canaux", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse avec la ministre des Transports, Élisabeth Borne.

"Pas d'impôt SNCF"

Le Premier ministre a toutefois assuré qu'il n'y "aura pas d'impôt SNCF" pour compenser la reprise de la dette qui "viendra s'ajouter à la dette publique de l'État et sera remboursée au même rythme que la dette publique de l'État". "Ce sera bien une charge supplémentaire pour le contribuable", a-t-il relevé.

Critiquant l'action des précédents gouvernements qui se sont successivement repassé "la patate chaude", Édouard Philippe a assuré que ce geste de l'État s'accompagnerait d'une "règle contraignante pour que SNCF Réseau", endetté à hauteur de 47 milliards d'euros au total, "ne puisse plus à l'avenir s'endetter sans que le Gouvernement ne prenne de mesures de rétablissement".

Selon Édouard Philippe, le montant de 35 milliards est le fruit d'arbitrages destinés à ce que la France ne "se place pas en situation de déséquilibre" alors qu'elle "est en train de revenir dans les clous de la maîtrise de ses comptes publics".

Il a par ailleurs annoncé 200 millions d'euros d'investissements supplémentaires dès 2022, en plus des 3,6 milliards actuels.

J.-C.C. avec AFP