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Energie

Edouard Philippe souhaite "taxer la pollution plutôt que le travail"

Le Premier ministre s’est exprimé ce mardi devant l’Assemblée nationale. Dans son discours de politique générale, Edouard Philippe a présenté les grandes lignes de la feuille de route écologique du gouvernement.

"Il nous revient de préparer notre pays et notre planète à une nouvelle ère". Taclant ceux qui "par égoïsme ou inconscience tournent le dos à l'Accord de Paris sur le climat", Edouard Philippe a indiqué vouloir "embrasser avec enthousiasme l'incroyable défi que pose (...) la transition écologique". Ainsi, le Premier ministre entend porter, avec son gouvernement, des engagements écologiques forts afin que la France "arrive à la neutralité carbone d’ici 2050".

Pour y parvenir, il a précisé que l’État n’accorderait plus "de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures", fermant ainsi la porte à l'exploitation du gaz de schiste en France. Le Premier ministre a également indiqué que "la convergence diesel-essence sera atteinte avant la fin de la mandature", confirmant ce qu'avait annoncé fin juin, Nicolas Hulot, son ministre de la Transition écologique et solidaire, sur l'antenne de BFMTV et RMC. 

Un plan d'investissement de 50 milliards d'euros

Dans son discours de politique générale, Édouard Philippe a également promis "d'accélérer la montée en puissance de la fiscalité carbone". Un dossier quelque peu délaissé par le précédent gouvernement. Alors que l'ancien président de la République, François Hollande, avait annoncé en avril 2016 la création d'une taxe carbone en France, ce mécanisme, réclamé par de nombreux acteurs (organisations environnementales, entreprises, ...) n'a toujours pas vu le jour. 

Enfin, le Premier ministre souhaite "diviser par deux les déchets mis en décharge et recycler 100% des plastiques sur tout le territoire d'ici 2025". 

Afin de soutenir ces actions, Édouard Philippe, qui souhaite "taxer la pollution plutôt que le travail" a annoncé le lancement "d'un grand plan d’investissement de 50 milliards d’euros dans les domaines de la transition écologique, du développement des compétences, de la santé, des transports, de l’agriculture, et de la modernisation de l’État". Il a missionné Jean Pisani-Ferry "pour le concevoir et préparer son déploiement".

A.M.