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Transports

Elisabeth Borne: "Je n'ai jamais annoncé qu'il y aurait des fermetures de gares ou de lignes TGV"

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- - Mehdi Fedouach - AFP

Elisabeth Borne avait récemment souligné que le fait d'utiliser des TGV pour desservir de nombreuses gares en dehors des métropoles pesait sur la rentabilité.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a démenti mercredi avoir annoncé des fermetures de gares ou de lignes TGV, alors que le gouvernement vient de lancer une réflexion sur la "refondation" du modèle ferroviaire français. Une mission dont a hérité Jean-Cyril Spinetta, l'ex-PDG d'Air France-KLM.

"Je n'ai jamais annoncé qu'il y aurait des fermetures de gares ou de lignes TGV", a déclaré la ministre, interpellée à ce sujet lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, tout en prévenant que "ce choix collectif (du TGV) a un coût".

"On ne peut pas tout à la fois vouloir un TGV qui va partout, des billets moins chers, et demander à la SNCF de payer des péages très chers pour faire circuler ces trains sur les lignes à grande vitesse", a ajouté la ministre.

"C'est une question de cohérence, indispensable à la pérennité d'un modèle dans lequel nous avons investi et auquel nous sommes attachés", a-t-elle poursuivi.

Préciser la stratégie de desserte à horizon 2030

Dans une lettre de mission envoyée le mois dernier à l'ancien patron d'Air France-KLM, Elisabeth Borne avait souligné que le fait d'utiliser des TGV pour desservir de nombreuses gares en dehors des métropoles pesait sur la rentabilité.

"On a un sujet dont il faut être conscient, c'est que les dessertes fines du TGV ont un effet non négligeable sur le modèle économique du TGV", a dit la ministre. "Si on prend un parallèle avec l'aérien, on ne dessert pas Brive en (Airbus) A380", avait-t-elle ajouté.

Selon la lettre de mission, le rôle de Jean-Cyril Spinetta consistera d'abord à "préciser la stratégie de desserte par le transport ferroviaire à horizon 2030", notamment d'identifier "les segments sur lesquels les efforts doivent être renforcés afin de mieux répondre aux attentes" ainsi que "le modèle de desserte à privilégier" pour les trains à grande vitesse.

J.Mo. avec AFP