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Energie

En Arabie saoudite, un nouveau ministre mais une même politique pétrolière

Khalid Al-Falih est le nouveau ministre de l'Energie d'Arabie saoudite.

Khalid Al-Falih est le nouveau ministre de l'Energie d'Arabie saoudite. - AFP-Fayez Nureldine

""L'Arabie saoudite va maintenir sa politique pétrolière stable", a indiqué Khaled al-Faleh, le nouveau ministre de l'Énergie saoudien."

Au Royaume de Salmane, c’est le roi qui tire les ficelles de la politique pétrolière. Aussi, un changement de ministre ne sera pas synonyme de changement de positionnement. "L'Arabie saoudite va maintenir sa politique pétrolière stable", a ainsi fait savoir dimanche Khaled al-Faleh, le tout nouveau ministre de l'Énergie, de l'Industrie et des Ressources minières du pays. Il remplace Ali al-Nouaïmi, limogé samedi par décret royal

Plus gros exportateur mondial de pétrole brut, l’Arabie saoudite veillera à "renforcer sa position de fournisseur d'énergie le plus fiable au monde", a ajouté Khaled al-Faleh. L'Arabie saoudite pompe actuellement 10,1 millions de barils par jour, selon des statistiques de l'Opep.

Diversifier l'économie

L'arrivée du de Khaled al-Faleh à la tête de ce ministère fait partie d'un vaste remaniement ministériel destiné à lancer la mise en route du plan vision 2030, dont le but est de diversifier l'économie du pays pour atténuer sa dépendance vis-à-vis du pétrole, dont elle tire actuellement 70% de ses revenus. Ce, alors que le prix du baril est passé de plus de 100 dollars début 2014 à environ 45 dollars actuellement. 

"Nous sommes engagés à satisfaire la demande actuelle et additionnelle de la part de nos clients mondiaux dont le nombre ne cesse d'augmenter en utilisant notre capacité" de production, a assuré le nouveau ministre, par ailleurs PDG de Saudi Aramco, la compagnie nationale saoudienne d’hydrocarbures valorisée à hauteur d'au moins 2.500 milliards de dollars selon l'agence Bloomberg.

Échec de la réunion de Doha

L'Opep est actuellement confrontée à la chute des cours du brut. Dans ce contexte, l'Arabie saoudite n'a cessé de défendre ses parts de marché malgré une surabondance de l'offre sur les marchés internationaux qui a entraîné une dégringolade des prix depuis la mi-2014. Une réunion de grands producteurs de pétrole en avril à Doha n'a pas réussi à s'entendre sur une réduction de la production pour soutenir les prix.

Lors de cette réunion, l'Arabie saoudite, représentée par le précédent ministre de l’énergie saoudien Ali Al-Nouaïmi, avait insisté pour qu'un tel accord inclue tous les membres de l'Opep, y compris son rival iranien qui a boycotté la réunion.

A.R. avec AFP